Après des années de déficits en matière de projets culturels de haute qualité, Agadir se dotera, dans peu de temps, d’une bâtisse haute de gamme. Il est vrai que la panoplie d’infrastructures destinées aux activités de culture et d’art est déjà en place, mais elle manque d’équipements et de normes tel que reconnus mondialement.
Ce sont des projets modestes, vétustes, indignes d’une métropole, baptisée «Souss Al Alima». Le complexe culturel dont le premier coup de pioche se fera retentir incessamment, est bien d’un autre calibre.
C’est une idée qui a germé au temps de l’ex ministre de la culture, Amine Sbihi et mise sur orbite par l’ancien directeur régional, Mokhtar El Farouki. A la fin de l’an 2017, ce département se met à pied d’œuvre pour concrétiser cette réalisation d’envergure. A ce propos, il procède à l’achat du terrain au quartier Founty, plus connu sous le nom de SONABA. L’acquisition du lot de 6300 m2, s’élève à 4 888 000 dirhams, alors le coût global des études géotechniques et celles topographiques étaient respectivement de l’ordre de 45 000 dhs et de 60 000 dhs.
Ceci étant, il faut bien reconnaître que l’appui déterminant dont avaient fait montre, à l’époque, aussi bien le ministre précité et le Wali de la région Souss Massa, Zineb El Adaoui, fut déterminant pour permettre au projet de voir enfin le jour. C’est ce qu’on appelle communément «Rendre à César ce qui appartient à César !».
Il est à préciser, en fait, que la contribution du ministère de la culture, l’initiateur et maître d’ouvrage du projet, se chiffre à 60 millions de dhs. D’autres partenaires ont contribué à l’édification de ce bijou de haut standing, notamment le conseil régional de 20 millions de dhs et la commune d’Agadir de 10 millions de dhs. La consistance des constructions comprendra une salle de spectacle de 800 places, ce qui représente déjà une belle aubaine jamais atteinte pour les prestataires, en quête de projets de cette facture, mais également du public, constamment à la recherche du confort et de la convenance.
Cette belle bâtisse comprend également une salle d’exposition qui ferait, sans doute, des artistes plasticiens et les adeptes du plaisir des sens. De même, le complexe contiendra aussi deux médiathèques pour adultes et pur enfants et une cafétéria. Ceci pour l’historique et la teneur de ce projet dont jouiront les différents partisans de la chose artistique et culturelle. On appréciera que cet effort déployé par les premiers initiateurs et la persévérance dont ils ont fait preuve pour le décrocher de l’étau infernal du ministère des finances et d’autres administratifs, ne se sont pas volés aux éclats.
On appréciera, en revanche, la volonté des relayeurs qui prennent ainsi la relève et poursuivent les démarches nécessaire pour sa mise œuvre, à la grande satisfaction de toute une région, longtemps mise sous l’éteignoir en termes d’infrastructures culturels dignes de nom.
Saoudi El Amalki