Un biopic signé Mohamed Abderrahmane Tazi

«Fatema, La Sultane Inoubliable»

DNES à Tanger Mohamed Nait Youssef

Le réalisateur Mohamed Abderrahmane Tazi s’est vu ému lors de l’hommage qui lui été rendu lors de l’ouverture de la 22ème édition du Festival National du Film de Tanger. En effet, Deux œuvres majeures de ce vétéran du 7ème art marocain, à savoir le long métrage «Le Grand voyage» (1981) et le court métrage «Le Voleur d’images» (1995). Or, le réalisateur n’est pas venu les mains vides à ce rendez-vous cinématographique tant attendu par le public que par les professionnels.

Au mythique cinéma Roxy, Tazi a présenté, samedi 17 septembre, son tout nouveau film «Fatema, La Sultane Inoubliable » (112) dans le cadre de la compétition long métrage. Le film prévu en salles obscures marocaines, à partir du 28 septembre, retrace le parcours exceptionnel de Fatema Mernissi ; une femme intellectuelle ayant voué sa vie à la sociologie, aux  débats d’idées, à la recherche académique, à l’action associative et à la défense des droits de femmes.

Mohamed Abderrahmane Tazi  passe ainsi derrière la caméra pour nous filmer ce biopic qui nous projette dans l’univers, voire les univers d’un personnage ayant marqué son époque.

Native de la ville de Fès, en 1940, Mernissi a grandi dans un endroit entouré des femmes de sa famille. Entre le « Msid », le « harem domestique », l’université, le réalisateur dresse une image sur ce personnage unique et infatigable.

A travers ce film, on découvre les débuts de cette personnalité ; d’une enfance paisible en passant par une jeunesse marquée par la quête de soi et la recherche académique. L’écriture est fondamentale dans le film. À vrai dire,  le réalisateur lui a réservé une partie importante dans l’œuvre. On y voit aussi le rapport de la sociologue et l’intérêt qu’elle accorde aux autres expressions artistiques comme la peinture. Ses amitiés multiples notamment avec Farid Belkahia, Chaïbia Talal et d’autres artistes en témoignent.

Femme de terrain et militante de la première heure, ce personnage incarné avec brio par la comédienne et actrice Meryem Zaïmi, a rendu un vibrant hommage aux femmes tiseuses et artisanes dans les régions éloignées, dans les confins du pays, Zagora, entre autres.

Abderrahmane Tazi a suivi ses pas en livrant un récit de vie à la fois marquant, émouvant et poignant. Les costumes et les décors sont bien choisis. Le rythme est un peu long, mais on s’ennuie plus en découvrant de près cette personnalité connue mondialement.

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