Alors que la station balnéaire du Souss met les bouchées doubles pour prétendre à une certaine éclaircie, la communauté du tourisme est fortement ébranlée par l’arrêt brutal de la base aérienne Air Arabia, mise en service, sur Agadir depuis octobre 2017.
Cette suspension occasionne illico la perte de pas moins de 14 fréquences par semaine, autrement dit 7 vols directs. L’effet d’une bombe atterre la destination balnéaire, suite à ce nouvel éboulis qui frappe de plein fouet, une desserte en pleine embellie, du fait que la compagnie low cost assure des liaisons en partance de la capitale du Souss vers Dublin, Cologne, Manchester, Copenhague, Stockholm ou encore Toulouse.
Sous prétexte que ces annulations brutales sont dues au creux enregistré aux vols à bas coût, en raison de la chute de la vente par internet, la société aérienne préfère limiter les dégâts en abrogeant carrément la base en question. Il s’agit bel et bien du faible taux de remplissage ayant causé ipso facto aux caisses de la compagnie, des rentes en deçà des aspirations escomptées tel que précédemment convenu avec les décideurs de tutelle.
A en croire les causes de ces désistements inopinés, il convient de dire que la dégringolade accrue des flux de passagers en provenance des pays comme le Royaume-Uni et l’Allemagne ou encore la France et la Scandinavie, marchés à forts contingents touristiques, est sans ambages, puisque le taux déchoit à moins de 50% de passagers, ce qui n’arrange guère les intérêts de la compagnie aérienne.
En effet, on sentait fort bien qu’elle allait procéder à de telles restrictions, depuis déjà quelques temps. L’ablation précoce du vol qui reliait Agadir à Stockholm était un prémice donnant des douches froides à la destination, juste après la signature du contrat quoique Air Arabia soit adhérent au Conseil Régional du Tourisme d’Agadir.
Peu après, la compagnie met un terme au lien unissant son partenaire marocain et ne le réitère plus. On s’attendait au départ, que cette convention allait potentiellement réchauffer les sièges, insuffler des arrivées et, partant, animer le trafic aéroportuaire. Mais, rien ne fut fait! Il est à rappeler que la compagnie, en tant que prestataire, s’était adjugé le marché lancé par l’Office National Marocain de Tourisme (ONMT) en direction de 6 bases aériennes nationales, à savoir Casablanca, Nador, Tanger, Fès et Marrakech. Agadir devait se manifester bien après, en avril 2017.
La destination allait connaître un entrain de promotion, autour de ses sept points de chute du vieux continent, avec tout ce que cela comporte de nomenclature pour tirer profit de cette belle opportunité. En dépit de cet effort titanesque investi pour cette fin qu’on croyait aussi bien prometteuse que porteuse, le remplissage des sièges se rabat dans la désillusion.
En revanche, les vols internes au départ d’Agadir vers des villes marocaines, notamment Rabat, Fès, Tanger, assurés par Ait Arabia, assurent le maintien, grâce à la subvention débloquée par le conseil régional de Souss Massa, en partenariat avec le département de tutelle.
Saoudi El Amalki