Un réveil estival pour la Bourse ?

Le marché actions continue à jouer du yo-yo. Cette hésitation du marché est survenue après une période euphorique avec une performance du MASI de 35,6% entre fin juin 2016 et le 10 janvier 2017 dont une hausse de 10,7% en début 2017. Cette euphorie avait été mise à mal par une prise de bénéfices de 13% entre le 10 janvier et le 14 avril.

C’est ainsi que la question du réveil estival se pose selon plusieurs angles. Le premier est celui de la saisonnalité car l’euphorie de 2016 avait justement débuté en été, dès la fin du mois de juin. Surtout, à ce moment de l’année, la bonne saison agricole laisse entrevoir une croissance économique de près de 4%.

Le deuxième angle est celui de l’annonce des résultats trimestriels des banques qui représentent le tiers de la capitalisation boursière. En effet, 4 banques sur 6 ont bien performé dont Attijariwafa et la BCP. Sur ce volet des bénéficies, même si les résultats annuels globaux 2016 étaient d’un bon cru avec une hausse de 4,6% de la masse bénéficiaire (hors Alliances), l’effet de base pour 2017 sera positif vu la perte non récurrente de CIMAR ainsi que plusieurs redressements fiscaux.

Par ailleurs, le principal élément qui pourra être un catalyseur est le passage attendu du dirham en mode de taux de change flexible. En effet, d’un point de vue psychologique, malgré les grandes différences, le cas égyptien peut interpeller. En particulier, la livre égyptienne a perdu la moitié de sa valeur par rapport au dollar, depuis la libéralisation de change en novembre 2016. Aussi, l’inflation a doublé passant à 30%.

Ainsi, le jour J du passage du dirham en mode de change flexible, pourra amener les épargnants à investir une partie des placements dans des actifs réels, par souci de prudence. En particulier, un marché de change, libéralisé partiellement, va évoluer librement, selon les convictions des opérateurs dans un contexte de hausse du déficit commercial et de baisse des IDE, des transferts MRE et des recettes voyages, en se fiant aux chiffres à fin avril.

Notons enfin qu’au niveau graphique, le MASI est en train de rebondir sur sa moyenne mobile courte, ce qui pourrait ramener l’indice à un niveau de 12.250 points, soit un potentiel de rebond de 4,2%

Farid Mezouar

(Directeur exécutif de flm.ma)

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