Baisse de 7,2% et -6,7% des activités agricoles en 2020

Economie nationale

L’arrêté des comptes nationaux fait ressortir, au troisième trimestre 2020, une contraction de -7,2% de l’économie nationale indique le HCP. Les activités non agricoles ont affiché une baisse de (-6,7%) et celles du secteur agricole un recul de (-8,6%). La demande intérieure a chuté de (-6,6%) et celle de l’extérieure a diminué de (-13,7%) dans le contexte d’une baisse d’inflation et d’un allégement du besoin de financement de l’économie nationale.

Contraction de l’activité économique

La valeur ajoutée du secteur primaire en volume, corrigée des variations saisonnières, a enregistré une baisse de (-7,3%) en volume au cours du troisième trimestre de l’année 2020, au lieu  de (-5,1%) réalisée durant la même période en 2019. Cette évolution s’explique par la baisse de l’activité de l’agriculture de (-8,6%) au lieu  (-5,7%) une année auparavant, et par une augmentation de celle de la pêche de 7,7% au lieu de 1,4%.

De son côté, la valeur ajoutée du secteur secondaire, en volume, a connu une forte baisse de son taux d’accroissement passant de 2,9% le même trimestre de l’année précédente à (-3,8%). A l’exception des activités de l’industrie d’extraction et de l’électricité et eau qui ont affiché, respectivement, des croissances positives de 4,3% et 0,7% au lieu de 2,3% et 9,7%, les autres composantes du secteur ont dégagé des croissances négatives :

  • le bâtiment et travaux publics de (-12,5%) au lieu de 1,5%;
  • les industries de transformation de (-2,6%) au lieu de 2,3%.

La valeur ajoutée du secteur tertiaire, de sa part, a enregistré un repli de son taux d’évolution passant d’un accroissement de 3,9% le même trimestre de l’année précédente à un recul de (-8,4%) au troisième trimestre  2020. Ceci a résulté de l’effet conjugué de la baisse des valeurs ajoutées: des hôtels et restaurants de (-65,2%) au lieu d’une hausse de 4,3; des transports de (-32,8%) au lieu d’une hausse de 7,2%; du commerce de (-11,7%) au lieu d’une hausse de 2,1% ; des services rendus aux ménages et aux entreprises de (-8,3%) au lieu d’une hausse de 3,8% ; des postes et télécommunications de (-3%) au lieu de (-0,5%). et de la hausse de celles : des services de l’éducation, de la santé et de l’action sociale de 5,8% au lieu de 2,9% ; des services rendus par l’Administration publique générale et la sécurité sociale de 4,1% au lieu de 5,3%;  des services financiers et assurances de 1,7% au lieu de 4,6%.

Au total, la valeur ajoutée des activités non agricoles a connu, ainsi, une baisse de (-6,7%) au troisième trimestre 2020 au lieu d’une hausse de 3,5% la même période de l’année passée.

Dans ces conditions, et tenant compte de la baisse de (-9,2) des impôts sur les produits nets des subventions au lieu d’une hausse de 2,6%, le Produit Intérieur Brut (PIB) en volume s’est contracté de (-7,2%) durant le troisième trimestre 2020 au lieu d’une hausse 2,4% l’année précédente.

Baisse du taux d’inflation

Aux prix courants, le PIB a connu un net recul de (-6,9%) au lieu d’une hausse de 3,9% une année auparavant, dégageant ainsi une baisse du taux d’inflation passant de 1,5% au troisième trimestre de l’année précédente à 0,3% la même période de l’année 2020.

Fort repli de la demande intérieure

La demande intérieure s’est contractée de (-6,6%) au troisième trimestre 2020 au lieu d’une hausse de 2,2% la même période de l’année précédente, avec une contribution à la croissance négative de (-7,1) points au lieu d’une contribution positive de 2,3 points.

C’est ainsi que les dépenses de consommation finale des ménages ont connu un fort repli de leur taux d’évolution passant d’un accroissement de 1% au troisième trimestre 2019 à un recul de (-10,5%) au même trimestre de cette année.

De son côté, la formation brute de capital fixe a affiché une forte diminution, passant de 1,3% au troisième trimestre de l’année passée à (-9,8%).

En revanche, la consommation finale des administrations publiques a affiché une hausse de 6,4% au lieu de 5,3%, avec une contribution à la croissance de 1,2 point au lieu d’un point.

Net recul des échanges extérieurs

Au niveau des échanges extérieurs de biens et services en volume, aussi bien les exportations que les importations ont enregistré des fortes baisses durant le troisième trimestre de l’année 2020.

C’est ainsi que les exportations de biens et services ont affiché un recul de (-13,7%) durant le troisième trimestre 2020 au lieu d’une hausse de 8,5% une année auparavant, avec une contribution négative à la croissance de (-5,4) points au lieu de 3,2 points. Les importations ont connu, pour leur part, une baisse de (-11,3%) au lieu d’une hausse de 6,8%, avec une contribution positive de 5,4 points au lieu d’une contribution négative de (-3,2) points une année passée.

Allégement du besoin de financement de l’économie nationale

Avec la forte baisse du PIB aux prix courants de (-6,9%) au lieu d’une hausse 3,9% au troisième trimestre de l’année passée et la forte hausse de 41,7% du taux d’accroissement  des revenus nets reçus du reste du monde au lieu de 3,6%, le revenu national brut disponible a ainsi affiché une baisse de (-4,8%) au lieu d’une hausse de 3,9% une année auparavant.

Compte tenu de la baisse de (-5,8%) de la consommation finale nationale en valeur au lieu d’une hausse de 3,5% enregistrée une année auparavant, l’épargne nationale s’est située à 26,9% du PIB au lieu de 25,5%.

L’investissement brut (formation brute du capital fixe et variation des stocks) a représenté 27% du PIB au lieu de 29,9% durant le même trimestre de l’année précédente. Le besoin de financement de l’économie nationale s’est ainsi allégé par rapport au troisième trimestre 2019 passant de 4,4% du PIB à 0,1%.

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