La discorde au sein de l’Union des Ecrivains du Maroc (UEM) s’enlise ! Tous les efforts déployés pour sauver l’association semblent voués à l’échec. L’appel du poète et vice-président de l’UEM, Driss Maliani, lancé à tous les membres du bureau exécutif pour se réunir en urgence dimanche 22 décembre, est tombé dans l’oreille d’un sourd.
En réaction à cette anarchie et au désordre que vit l’instance depuis plus d’un an, son vice-président a décidé de se retirer du bureau exécutif et de la «commission préparatoire élargie» chargée de préparer le prochain congrès, après le dernier congrès qui avait eu lieu à Tanger en juin 2018, mais qui avait été avorté.
Les raisons de l’appel de Driss Maliani pour une réunion urgente sont intervenues dans un contexte où l’UEM est dans une véritable impasse. «L’Union des Ecrivains du Maroc vit aujourd’hui l’une de ses périodes les plus difficiles et critiques depuis sa création. Cette organisation est sur le point de disparaitre si rien n’est fait.
Plus d’un an et demi s’est écoulé depuis le dernier congrès de Tanger en juin 2018 et 6 mois depuis la création de « la commission préparatoire élargie» chargée de préparer le prochain congrès, chose qui n’a pas été faite», a-t-il affirmé. En effet, en Juin 2018, l’UEM avait tenu dans la ville du Détroit son 19e congrès sous le thème «Vers un nouvel horizon organisationnel et culturel».
Malgré la tenue de la cérémonie d’ouverture, les travaux dudit congrès avaient finalement été suspendus en raison de différences et conflits entre les membres du bureau exécutif et certains écrivains. Depuis, l’Union est dans l’incertitude et l’impasse totale!
L’UEM est aujourd’hui dans de mauvais draps et son avenir reste incertain et ambigu. «Ceux qui ont avorté et bloqué le congrès de Tanger doivent assumer leurs responsabilités face à cette organisation et son histoire», a précisé Driss Maliani dans le communiqué de presse. Plusieurs questions restent pour l’instant sans réponse.
Que reste-il aujourd’hui de cette association qui a beaucoup apporté au paysage culturel national ? Quel avenir pour l’UEM ? Pour le moins que l’on puisse dire pour l’instant, c’est que l’Union des écrivains a laissé place à la désunion.
Mohamed Nait Youssef