Yamaha XT500: Rien que pour ses yeux!

X pour quatre temps, T pour trail et 500 pour la cylindrée, sont deux lettres et un chiffre qui symbolisent pour Yamaha, comme pour ses passionnés, l’innovation, la liberté, la performance… et l’aventure. Partageant avec Roger Moore le premier rôle dans l’épisode «Rien que pour vos yeux» de la fameuse série de films d’action James Bond, la XT500 a décroché également, pendant deux années consécutives, le Prix du Rallye Paris-Dakar.

Modèle mythique du constructeur japonais Yamaha, la 500 XT a instauré, pendant de longues années, son règne dans le segment des trails et dans les podiums du Rallye Dakar. Dévoilée pour la première fois au Salon de Las Vegas en 1975, elle est considérée comme la pionnière d’une nouvelle génération de motos équipées de monocylindres 4 temps, plus sobre et plus écologique que les moteurs 2 temps, tout en mettant en avant le segment des trails. Mais ce n’est qu’au début des années 80 que cette moto a investi le marché marocain.

Selon le mécanicien Jamal, «le recours à un mode de lubrification par carter sec, de sorte que l’huile moteur est contenue dans le cadre, favorise le refroidissement rapide du moteur». Trois ans après son lancement, elle s’est offerte un témoin de position du piston, visible à travers un petit hublot placé sur la culasse, qui a pour mission de faciliter le démarrage au kick-starter. Mais la plus grande évolution a été enregistrée en 1982, en s’accaparant un kit cylindre-piston JPX permettant de cuber 570 cm3, un nouveau carburateur et un pot adaptés, une fourche de Yamaha YZ et un réservoir de 42 l. Ce sont autant de facteurs qui lui ont permis de mieux instaurer son règne dans sa catégorie, confirme Jamal.

Mais elle doit son grand succès à sa ligne séduisante, sa polyvalence bitume/chemin épatante et un fantastique gromono offrant un couple dantesque rarement égalé depuis. Les motards pouvant réellement « sentir» les vibrations du piston. Ce «poumpoumpoum» reste un indéniable pour les veinards qui ont chevauché ce trail. Il délivre une puissance de 32 chevaux à 6 500 tr/min (soit une puissance spécifique de 64 ch./litre, plus que respectable pour un monocylindre à l’époque)et, surtout, un couple sulfureux de 4,1 mkg à 5 500 tr/min. En 1988, Yamaha a démarré la commercialisation de sa version «SP».

Agréable, ses pièces chromées, son sabot moteur aluminium, roues, fourreaux de fourche et tambour finition aluminium lui procurent un charme exceptionnel. Elle était commercialisée à l’époque au prix fort (équivalent de 240000 DH), soit 10000 DH de plus par rapport à la version normale.

La Nippone a saisi l’occasion des rallyes-raid pour s’offrir de sacrés coups de pub. En effet, elle s’est illustrée dans les rallyes africains, notamment le Rallye Paris-Dakar. Et c’est Cyril Neveu qui a remporté deux fois de suite (en 79 et 80) ce championnat au guidon d’un Yamaha XT 500 devant  d’autres bécanes concurrentes. La 500 XT a fait également quelques apparitions cinématographiques, la plus célèbre étant en 1981 dans «Rien que pour vos yeux», aux côtés de Roger Moore, incarnant James Bond.

Malgré l’arrêt de la production en 1989 et la commercialisation d’autres générations de la lignée d’XT, à savoir les 550, 600 et 660, la XT 500 est considérée comme une légende qui rassemble jusqu’à nos jours des communautés de passionnés.

Badr Atabi

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