La grogne des médecins spécialistes du privé

Ils dénoncent également la compagne de dénigrement orchestrée depuis quelques semaines qui ne prend nullement en considération le dévouement inégalé de tout un corps pour l’intérêt de la santé du citoyen, où les spécialistes font en moyenne 13 ans d’études après le baccalauréat.
La loi 10/94 relative à l’exercice de la médecine, tarde à être amendée, et les propositions actuelles ne prennent nullement en considération la qualité des soins que le citoyen marocain est en droit d’exiger, exigence ignorée par les promoteurs d’un projet qui semble être plus un prélude à des opérations financières qu’à de grands projets de santé comme notre pays en a besoin. Les réclamations du corps médical à ce sujet ont pour finalité de protéger la santé des malades en garantissant l’indépendance totale du médecin dans l’exercice de son art, sans que ce dernier ne soit sous la tutelle d’un quelconque investisseur financier peu soucieux des états des malades et tournés plutôt vers l’appât du gain. Comment accepter que la mise à niveau du secteur privé doit-elle être conçue en excluant le corps médical.
Les médecins Marocains se refusent à l’idée d’ouvrir la porte à des médecins étrangers ; idée qui révèle un certain mépris de la médecine marocaine qui a fait ses preuves de compétences et de développement malgré les difficultés et d’être à la pointe des techniques de soins dans tout les domaines de spécialités.
Sous la bannière de la mondialisation, la médecine marocaine se trouve menacée ; alors que les dégâts de celle là dans le domaine de la santé et de l’écologie sont bien connus de tous et constituent un grand danger pour l’accès à des soins de qualité par nos citoyens. La loi comme proposée actuellement mérite d’être revue et doit placer la santé des marocains et le niveau de la médecine au Maroc au premier plan pour préserver les grands acquis de notre pays dans un domaine sensible.
Le plus grand soutiens à une loi comme la conçoivent les médecins ne peut venir en grande partie que grâce à un ordre professionnel fort et démocratique que les médecins réclament depuis plusieurs années. C’est de plus un autre chantier qui vie un blocage dont les raisons sont peu compréhensibles et ne disent pas vraiment leur nom ! La loi qui doit restructurer cet autre chantier est otage d’une situation indéfendable. Ceci, produit actuellement un dangereux climat de mécontentement au sein du métier et la patience des médecins est épuisée. Alors, à quand la délivrance ? Actuellement, les médecins réclament que cette loi soit entérinée et en application avant toute modification portant sur la loi 10/94 de l’exercice médical.
Par ailleurs, comment peut-on désirer compliquer à un fort degré le quotidien d’un corps médical dévoué, humble même dans la difficulté ? Malheureusement, (ce pouvoir est confié en ce moment à la CNOPS, dans le cadre de l’Assurance Maladie Obligatoire). En effet, le chantier des négociations de mise à niveau de la convention entre les gestionnaires et les prestataires de soins, lancé en janvier 2010, avec 9 mois de retard, piétine ! On assiste à une pièce de théâtre jouée pour perdre du temps et destinée à figer la situation de la convention actuelle dont les items ne rencontrent aucun accueil favorable de la part des médecins. La CNOPS, semble en effet orchestrer un front de refus à toutes nos propositions qu’elle réduit à l’obligation qu’elle souhaite faire aux médecins pour orienter leur façon de traiter. A cette donnée, les médecins opposent l’obligation d’obtenir la garantie de qualité internationalement de mise, avant d’engager la santé dont le citoyen leur donne la responsabilité de gérer. Dans son refus de satisfaire les demandes des médecins la CNOPS, va jusqu’à refuser la en place de données qui ne seront jamais budgétivores pour son budget de fonctionnement. Le mot d’ordre est alors de continuer à demander aux médecins de s’impliquer dans l’AMO, sans jamais leur donner la moindre satisfaction de leurs demandes. De fait, les médecins qui constituent indéniablement la cheville ouvrière de cette convention de soins continueront à refuser tout affront qui sera fait à leur situation professionnelle et s’engagent à s’investir d’avantage dans la qualité des soins prodiguées aux citoyens sans pour autant se soucier d’une convention qui ne considère pas à sa juste valeur l’effort consenti au quotidien par tous les médecins. Nous réclamons une prise en considération de nos revendications par les principaux acteurs des différents chantiers afférant à notre exercice professionnel. Nous sommes les garants de la qualité des soins de nos citoyens et nous comptons le rester avec leur soutien et pour eux. Nous avons tous prêté serment pour cela et nous défendrons notre engagement solennel.

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