Dkhissi, Farid Regragui, Mohamed Choubi et bien d’autres, traitant un sujet qui n’était jamais traité par le cinéma marocain, à savoir l’affaire des Marocains expulsés d’Algérie, après le déclenchement des guerres des sables et du Sahara.
Une histoire pointant le doigt sur la dispersion des familles composées de citoyens marocains et algériens : une problématique de nature purement humanitaire.
Ecrit par Lyounsi et le réalisateur Jilali Farhati, ce film est d’une actualité brûlante car il traite des relations maroco-algériennes qui n’en finissent pas de s’enliser.
Certes, cette «marche noire», qui a lieu en 1975, a connu des implications humaines et sociales tragiques sur quelques familles marocaines et algériennes.
Dans ce cadre, Mohamed Al Harouchi, président de l’Association pour la défense des Marocains expulsés d’Algérie (adma) a indiqué, dans une déclaration à la presse en octobre 2013, que «L’expulsion collective et injuste de 45.000 familles à l’occasion de la fête de sacrifice en 1976 s’inscrit dans la liste des crimes contre l’humanité».
En effet, ce film illustre la tragédie d’un couple, Louiza (femme algérienne) et Lahbib (citoyen marocain résidant en Algérie), séparés par la machine militaire infernale algérienne, et ayant souffert de l’expulsion durant le reste de leur vie.
L’histoire commence avec «Lahbib», personnage principal, qui attend un nouveau-né. Alors, de son retour du marché, après avoir acquis certains articles à la demande de l’infirmière qui supervise sa femme à l’hôpital, Lahbib, ayant une nationalité marocaine, a été arrêté par l’armée algérienne qu’elle avait mise dans un camion militaire et expulsé par la suite à travers la frontière terrestre.
Depuis, la souffrance des époux amoureux commence avec cette séparation massive. Dans cet esprit, ce travail jette ses lumières sur les résultats fatals de la guerre et ses plaies que peuvent causer à l’humanité.
De l’autre, c’est un cri, entre autres, pour dénoncer et mettre fin à la destinée tragique de l’homme, et mais aussi la guerre et l’intolérance.
Il est à notre que Mohammed Lyounsi a réalisé deux longs métrages, un premier intitulé : »Bneks» en 2012 et un autre portant le titre : «“ALLÖ 15”« en 2009, ainsi que une dizaine de cours métrages : «visite nocturne», «le basilic», «Père et fils», «est ce que c’est ça la ?», «la poupée»…, documentaires et vidéos clips.