Le bourreau de sa progéniture à Laâyoune a été condamné lundi 11 juillet par le tribunal de première instance à cinq ans de prison ferme pour menaces de mort et coups et blessures sur des enfants de moins de 15 ans. Le tribunal l’a également déchu de l’autorité paternelle sur ses enfants, dont il a confié la garde à leur grand-mère maternelle.
Au-delà des actes cruels commis par ce «père» sur ses propres «enfants» ou plutôt par un géniteur sur sa progéniture à Laâyoune, la justice a un rôle capital à jouer en matière de protection non seulement des deux enfants victimes, mais de tous les enfants du Maroc susceptibles d’être maltraités, a expliqué le président du groupe du progrès démocratique (GPD-PPS) à la Chambre des représentants, également président de l’Organisation des pionniers-enfants du Maroc (OPEM), Rachid Roukbane.
Interrogé par Al Bayane sur la portée de ce jugement, Roukbane a insisté sur le rôle de la justice mais également de l’éducation aux droits de l’homme et de la sensibilisation de la société civile sur l’importance des droits des enfants pour améliorer les instruments de protection des enfants du Maroc contre de telles dérives paternelles ou autres méthodes de maltraitance des enfants. L’OPEM qui assure le suivi de cette affaire dès le début à travers ses antennes dans les provinces du Sud ne peut que saluer la rapidité et la célérité qui ont marqué la réaction des services concernés, tout en appelant à redoubler de vigilance pour éviter que de tels actes ne soient commis à l’avenir. Profondément touché par le traitement cruel infligé à ces enfants, le président du Groupe du progrès démocratique à la chambre des représentants avait adressé lundi 11 juillet une question écrite au ministre de la justice et des libertés, Mustapha Ramid pour lui demander des explications sur les mesures prises ou qui seront prises par son département pour traduire en justice cet individu, qui est vraisemblablement le père de ces enfants, qu’il torture sans pitié et sans sentiment aucun sauf celui de venger sa rancœur contre son épouse. Il faut rendre justice aux deux enfants et à travers eux à l’enfance marocaine dans son ensemble, écrivait Roukbane.
Dans sa question écrite, Roukbane demande au ministre de prendre les mesures qui s’imposent pour traduire devant la justice l’auteur de ces actes, contenus dans cet enregistrement diffusé sur les réseaux sociaux, dans le but de rendre justice en premier lieu aux victimes, de protéger ces enfants innocents maltraités contre de tels agissements et à travers eux l’ensemble des enfants du Maroc.
Selon Roukbane, la vidéo diffusée montre des images d’horribles actes très graves commis par leur auteur à l’encontre d’enfants dont il est vraisemblablement le père.
L’individu en question a commis ces actes inhumains, terrifiants et horribles sur sa progéniture dans le but peut être de contraindre leur mère, qui travaille en Arabie saoudite de lui envoyer plus d’argent pour qu’il soit clément avec les enfants.
M’Barek Tafsi
L’intégrité territoriale du Maroc, une valeur sacrée et intangible
L’intégrité territoriale constitue, tout à la fois, le grand projet de la monarchie marocaine, et une valeur sacrée, intangible, que nul ne saurait remettre en cause, a souligné Frédéric Rouvillois professeur de droit public à l’Université Paris Descartes, dans un article publié dans le dernier numéro du bulletin de l’Observatoire d’études géopolitiques de Paris.
Dans cette contribution, qui résume sa communication présentée lors du colloque sur « le conflit sur le Sahara marocain et la situation au Sahel : analyses juridiques et géopolitiques », tenu récemment à Paris, l’universitaire français indique que l’unité s’avère indissociable de l’intégrité territoriale, qui en est à la fois la condition, la finalité et la manifestation, faisant observer que la Constitution de 2011 associe l’unité de la nation et l’intégrité du territoire sur lequel vit cette dernière. Pour l’universitaire français, ce sont les Rois ou les sultans, qui au cours des siècles ont fait le Maroc et l’ont constitué dans son identité et dans son unité. « Le Roi du Maroc se présente comme le fédérateur qui maintient ensemble les groupes, les communautés et les réalités diverses qui composent le Royaume », a-t-il fait remarquer, notant que le Souverain incarne l’unité de l’État, de la nation et du territoire, en raison des légitimités croisées dont Il dispose.
Rouvillois affirme aussi que le lien entre la monarchie marocaine et l’intégrité territoriale paraît « d’une densité remarquable », relevant que le soutien populaire et le consensus suscité par la défense de l’intégrité territoriale est l’un des leviers les plus décisifs dont dispose en la matière la monarchie marocaine.