«Le mandat parlementaire constitue un acte fondateur dans l’histoire politique du Maroc moderne après la Constitution 2011», souligne à Al Bayane Rachid Roukbane, président du groupe du progrès démocratique.
Autrement dit, le bilan global de la chambre des députés durant la législature 2011-2016 demeure largement positif, en dépit de la présence de quelques anicroches, laisse entendre le militant du parti du Progrès et du Socialisme (PPS). Notre interlocuteur précise que la législature actuelle a été marquée par l’adoption d’environ 383 textes juridiques dont 18 lois organiques et 21 propositions de loi. Pour Rachid Roukbane, il s’agit, grosso modo, d’un nombre record par rapport aux législatures précédentes et d’une production honorable que ce soit au niveau quantitatif ou qualitatif.
Le militant du PPS ajoute que ce qu’il faut retenir du mandat actuel, c’est que les représentants de la nation ont tenu à inscrire leur action dans une démarche interactive en interagissant avec la nouvelle donne et ce, en faisant preuve de sérieux lors des débats parlementaires qui ont été dédiés aux différentes problématiques préoccupant les citoyens, notamment lors de la session mensuelle consacrée aux questions orales sur la politique générale du gouvernement ou durant les séances plénières hebdomadaires. Abondant dans le même ordre d’idées, Rachid Roukbane met en outre l’accent sur les différentes actions initiées par le parlement pour assurer sa mission en matière de contrôle du travail gouvernemental ou en ce qui concerne le fonctionnement des établissements publics, faisant allusion dans ce sens à la mission exploratoire dans le pôle audiovisuel conduite par Gajmoula Bent Ebbi. L’objectif escompté, souligne-t-il, consiste à donner un sens à l’institution législative pour qu’elle soit un véritable espace de débat démocratique et pour qu’elle joue pleinement son rôle de contre-pouvoir. Autre point non moins important soulevé par Roukbane, celui du travail remarquable mené par les parlementaires sur le front extérieur, faisant de la question de l’intégrité territoriale une priorité de l’agenda du parlement, sans oublier aussi la conclusion d’accords de coopération avec plusieurs instances internationales.
Des obstacles persistent
Toujours selon Roukbane, la législature actuelle a été aussi marquée par un bouleversement des méthodes de travail des parlementaires, notamment au niveau de la mise en place des nouvelles technologies d’information et de communication afin de consacrer les principes de la bonne gouvernance et la création d’un portail électronique pour faciliter aux citoyens l’accès à l’information, entre autres.
Cependant, le Chef du groupe du progrès démocratique relève quelques faiblesses entravant grandement l’amélioration de l’action parlementaire. Pour lui, l’adoption de 21 propositions de lois demeure en-dessous des attentes et dénature la mission des représentants de la nation qui consiste à contribuer effectivement à la production législative. D’où la nécessité de se départir des visions partisanes étroites et des approches politiciennes et assurer une coordination entre toutes les formations politiques. «L’intérêt de la nation prime sur toutes autres considérations», martèle-t-il. Et ce n’est pas tout. Le député du PPS souligne, en outre, le manque constaté au niveau logistique et l’insuffisance des structures facilitant la tâche des parlementaires. Ces derniers devraient être, aussi, accompagnés dans leur mission par des experts de haut niveau qui leur prêteront assistance, conclut-il.
Khalid Darfaf
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Un total de 383 textes législatifs adoptés