Abusivement licenciés, ils étalent au grand jour leur drame à Rabat

mieux écoutés par les responsables à tous les niveaux.
«Nous ne réclamons rien d’autre que notre réintégration collective dans nos postes de travail et le respect de nos droits syndicaux», a affirmé, lors d’une conférence de presse donnée lundi à Rabat, Khalid Mouncif, membre du bureau syndical local-UMT de ces travailleurs, jetés depuis quatre (4) dans la rue sans salaires et sans soutien aucun pour subvenir aux besoins de leurs familles.
«Nos revendications n’ont rien de politiques», a-t-il martelé. «Elles sont de nature purement syndicale et ne visent que le respect du droit des travailleurs à retrouver leurs postes de travail et de la liberté syndicale, telle que consacrée dans le Constitution», a-t-il expliqué.
Il a rappelé, que réagissant, il y a plus de quatre mois, à leur décision de joindre les rangs de l’UMT, le maire de la ville de Fès les avait «menacés de les affamer et de les clochardiser».  
Passant à l’acte, la direction de «City-Bus-Fès» avait décidé de mettre à exécution ces menaces et de licencier plus de 500 travailleurs, sans considération aucune de leurs droits et en violation flagrante de la législation du travail et du respect de la liberté syndicale, a-t-il rappelé.
Selon Guennouni Mohamed, du bureau local UMT de Fès, la décision de poursuivre la lutte à Rabat a été prise dans le but de faire entendre la voix de travailleurs et de les soutenir pour qu’ils réintègrent leurs postes de travail.
Cette lutte va prendre différentes formes (sit-in devant le parlement et le siège de l’Istiqlal, contacts avec les responsables, les institutions et les médias, mobilisation de l’opinion publique, etc.), a-t-il dit, précisant que «l’arrogance du maire de la ville de Fès» n’a laissé aucun choix aux travailleurs que de recourir à de nouvelles formes de luttes, d’autant plus qu’il bénéficie à Fès de la connivence des autorités locales qui le laissent lancer ses sbires et Baltajias pour agresser les travailleurs et leurs familles en sit-in pacifiques.
Intervenant au nom du secrétariat général de l’UMT, El Ghars Abdelmajid a réaffirmé la disposition de l’UMT à encadrer la lutte légitime des travailleurs pour la satisfaction de leurs revendications et pour que justice leur soit rendue.   
A présent, a-t-il dit, «nous demandons aux responsables à tous les niveaux de soutenir les travailleurs pour réintégrer leurs postes d’emplois», a-t-il dit, rappelant que les revendications des travailleurs de City-Bus Fès bénéficient désormais du soutien de nombre d’organisations internationales.
Au niveau national, le Conseil national des droits de l’homme s’est saisi de l’affaire et son secrétaire général a promis d’en faire une priorité, a-t-il ajouté.
Des témoignages accablants ont été présentés au cours de cette rencontre avec les journalistes sur la situation dramatique et les privations qu’endurent les familles des travailleurs dont les enfants scolarisés, restés sans fournitures scolaires en ce début d’année scolaire, n’ont pas pu  rejoindre leurs classes à l’instar de leurs camarades. Ce qui en dit long sur le calvaire de ces travailleurs et de leurs familles injustement clochardisés et privés de leurs salaires.

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