Arazi, cheville ouvrière du GP Hassan II

Hicham Arazi, nouveau directeur du Grand Prix Hassan II, venait de succéder à Khalid Outaleb, pour diriger ce prestigieux tournoi qui vient de revenir à son bercail, à Marrakech, à l’occasion de la 32e édition organisée du 02 au 16 avril 2016.

C’est une fierté pour le Maroc qui garde son tournoi international, le premier en Afrique, face à de grands pays du Continent comme l’Afrique du sud et l’Egypte qui n’y arrivent pas. Hicham Arazi qui donnera une nouvelle impulsion au Grand Prix Hassan. « C’est déjà un énorme honneur pour moi. J’ai eu le privilège de remporter ce tournoi à Casablanca quand j’avais 23 ans. C’était vraiment le tournoi qui me tenait à cœur puisqu’il est le seul que j’ai gagné dans ma carrière de joueur, en plus de quelques bons résultats dans d’autres rendez-vous par lesquels j’ai été finaliste à Monte-Carlo, 4 fois quart dans les grands chelems…Chaque joueur a donc envie de gagner un tournoi dans son pays. Les joueurs se mettent souvent la pression quand ils jouent à domicile. Je me suis enlevé cette pression assez tôt… », nous a confié Arazi, qui a relevé que cette manifestation constitue une occasion appropriée aux joueurs marocains pour acquérir plus d’expériences face à des joueurs professionnels bien classés mondialement.

«J’espère que nous verrons un joueur marocain compétitif à ce niveau-là et qui arrive à aller plus loin ; ce qui peut donner au tournoi une autre ampleur…».

«La promotion du tennis au niveau national doit passer par l’élargissement de la base des pratiquants…», a fait savoirArazi, qui espère voir un joueur lui emboîter le pas.

Pour l’histoire, les deux seuls titres marocains du GP Hassan II ont été remportés par Hicham Arazi en 1997 et Younes El Aynaoui en 2002 et qui en a été finaliste à 2 reprises en 1993 et 2003, alors que le 3e mousquetaire, Karim Alami, était finaliste en 1994.

«Ce sont là de beaux souvenirs pour moi et pour mes coéquipiers avec les spectateurs qui venaient nombreux nous encourager. C’est grâce à ce fameux public qu’on a pu aller jusqu’au bout dans ce magnifique tournoi…», acontinué Arazi qui est toujours là au service du tennis dans son pays. «Aujourd’hui, il s’agit d’un autre Challenge, le GP Hassan II, que je vais essayer de diriger de tout cœur. J’ai eu l’expérience de diriger l’autre GP Lalla Meryem lors des 3 dernières années ici-même à Marrakech. Chaque année les joueuses venaient avec leurs coaches et leurs familles à l’image de l’Italienne Francesca Schiavone qui avait remporté Roland Garros et la Slovaque Daniela Hantuchova qui faisait partie du Top 10 mondial; et qui reviennent chaque fois au tournoi de Marrakech…

Pour le GP Hassan II, je pense que les meilleurs joueurs vont redécouvrir  et le tournoi et sa ville initiale…» a concluArazi qui pense bien à de gros calibres qui préfèrent venir au Maroc, surtout qu’après le GP Hassan II, ils vont enchainer avec le Master Serie à Monte Carlo en attendant d’autres grands tournois de la terre battue tel Roland Garros…

La direction du GP Hassan II sera donc une nouvelle mission à accomplir par notre ancienne star qui faisait les beaux jours du tennis national, ici et ailleurs, dans différents rendez-vous.

Arazi qui a pris le virus du tennis depuis son enfance, est natif de Casablanca. Né le 19 octobre 1973, il est arrivé en France à l’âge de 2 ans. Il a commencé à jouer au tennis à l’âge de 5 ans sous la supervision de  son père MohamedArazi, originaire de Taroudant, et qui a trois autres enfants, Rachid, Hassan et Khalid jouant également au tennis et connu sous « les Frères Arazi».

Epaulé par son père mais aussi et surtout par sa mère, Arazi compte dans son palmarès plusieurs titres dont3 sur le circuit Challenger, tous acquis en 1996 à Malte, Ljubljana et Fürth, ainsi que plusieurs performances dans tous les coins du monde dont le GP Hassan II remporté au complexe Al Amal.

Sur terre battue, Arazia réalisé ses meilleures performances, notamment à Roland-Garros en 1997 et 1998 où il a atteint les quarts de finale. Il est également quart-finaliste à l’Open d’Australie en 2000 où il a été battu par le n°1 mondial d’alors, Andre Agassi, avant de neprendre sa revanche deux mois plus tard à Indian Wells, en le battant(6-3, 3-6, 6-3).

Il comptait une quinzaine de 15 victoires face à des joueurs du top 10. Arazi, un joueur de fond de court, même s’il dispose d’une bonne qualité de volée et surtout son revers à une main avec lequel il pouvait trouver des angles incroyables, faisait très peu d’Aces, mais donnait à la balle beaucoup d’effets. Ce qui lui a permis de marquer son temps en restant plus de 8 ans dans le Top 100 mondial.

Ce sont là quelques performances qui ont été combinées avec les exploits réalisés par l’équipe nationale en Coupe Davis qui a atteint le groupe mondial en compagnie des deux autres mousquetaires, Karima Alami et Younes El Aynaoui.

C’était l’âge d’or pour Arazi qui enchaine aujourd’hui en sa qualité de dirigeant pour donner une nouvelle impulsion au GP Hassan II et dans l’espoir de remettre le tennis national sur les bonnes rails…

Rachid Lebchir

Top