Baisse des plaintes et des doléances en 2015

L’Institution du Médiateur du Royaume a fait savoir dans son rapport publié dans le bulletin officiel N 6494 du 25 août 2016 que l’année 2015 a connu une baisse de 14,2% au niveau des plaintes et des doléances par rapport à l’année qui la précède. Ce qui s’est traduit en termes de chiffres par 8442 plaintes en 2015 contre 9837 en 2014, soit une baisse relative de 1395.

Le résultat dressé dans ce rapport de l’institution du Médiateur du Royaume, que préside monsieur Abdelaziz Benzakour, peut être considéré comme une avancée puisqu’il traduit, en quelque sorte, le rôle que joue l’Institution dans le traitement des plaintes et doléances qui lui parviennent et qui se répartissent entre trois catégories de plaignants, à savoir : les personnes physiques (81,5%), les personnes morales et les recours collectifs.

Toutefois, et en dépit de ce cette baisse du nombre de plaintes, demeure le problème lié à la réception de plaintes dont le traitement relève d’autres établissements dont on trouve à leur tête le ministère de la Justice, le ministère de l’Intérieur et les collectivités locales dans tout ce qui a trait aux programmes sociaux, de l’habitat et de l’exploitation des terres collectives.

Dans ce sens, le rapport a ajouté que 2.236 plaintes relèvent du domaine de compétence de l’Institution de par leur nature et leur objet après examen préliminaire ; notant qu’il faut ajouter à ce chiffre important, qui a connu une hausse de 7,6% en 2015, les affaires en suspens depuis les années précédentes.

Ce que l’on en constate, c’est que beaucoup de plaintes sont dues à la méconnaissance d’une grande partie des citoyens des systèmes administratifs et judiciaires du pays et ce, malgré les efforts déployés pour informer les gens.« Les gens sont plus informés de l’attribution des compétences de l’Institution. Et cela est le résultat des rencontres organisés par l’Institution du Médiateur du Royaume avec les représentants de la société civile » souligne le médiateur du Royaume Abdelaziz Benzakour. Néanmoins, et selon le rapport, la baisse du nombre de plaintes ne relevant pas de la compétence de l’Institution est un indice positif qui pourrait s’expliquer par la multiplication des rencontres, l’optimisation de la visibilité médiatique via les différents supports audiovisuels, la généralisation de l’information en publiant les publications de l’Institution et l’alimentation du site internet.

Monsieur Benzakour a également manifesté lors d’un entretien avec Al Bayane qu’«il y a certaines administrations qui ne donnent pas particulièrement d’importance à ces réclamations parce qu’elles ne sont pas en mesure de pouvoir en donner suite, faute de budgets ou de prévisions des frais qu’elles avaient engagés du fait des projets qu’elles ont lancés auparavant». Eu égard à ce genre de problèmes, il est venu dans le rapport qu’il doit être déployé davantage d’efforts notamment au niveau des capacités humaines et matérielles.

Il est à noter que, s’agissant des plaintes et doléances selon l’approche du genre, il se profile que 22,9% des plaintes ont été soumises par des femmes, soit une hausse de 2%.

Ahmed Mesk

Top