Benatia: «Je n’ai rien gagné avec mon pays, c’est un regret»

Oussama Zidouhia

L’ex-capitaine des Lions de l’Atlas, Medhi Benatia, s’est confié lors d’une interview sur son choix de sélection, et son ultime regret : la CAN.

«Si j’avais pu gagner la Ligue des champions ou la CAN? La CAN avec le Maroc. J’ai eu la chance de remporter des titres en club, avec le Bayern, la Juventus. Malheureusement, je n’ai rien gagné avec mon pays, c’est un regret», a déclaré Benatia, qui compte 62 sélections avec les Lions.

Né en France d’un père marocain originaire de Fkih Ben Saleh et d’une mère algérienne dont il porte son nom, Benatia explique son choix de représenter le Maroc au lieu de l’Algérie et de la France:

« J’avais fait quelques sélections en jeunes avec la France. Puis, j’ai eu de graves blessures. Je suis parti à Clermont en Ligue 2 pour me relancer et là, le Maroc m’appelle. C’est un pays que je connaissais bien parce que j’y allais chaque année depuis ma naissance. Ce n’était pas le cas avec l’Algérie. J’en ai parlé avec mes parents, ma mère, Algérienne, n’était pas contente, mais mon père, Marocain, était ravi. Donc le choix a été évident ».

L’ex-défenseur de la Juventus Mehdi Benatia avait participé à sa première rencontre avec la sélection nationale le 19 novembre 2008 face à la Zambie (3-0). Le 4 juin 2011, il inscrit le premier but de sa carrière internationale lors du derby face à l’Algérie, où le Maroc s’impose 4-0. Il se permettra même d’ajouter une passe décisive lors de la rencontre et est nommé homme du match.

En 2013, en l’absence de Houssine Kharja, non retenu pour la Coupe d’Afrique des Nations 2013, il est désigné capitaine des Lions de l’Atlas par le sélectionneur Rachid Taoussi, à l’âge de 25 ans. Le 1er octobre 2019, il annonce qu’il prend officiellement sa retraite internationale.

Concernant la sélection, Benatia affirme qu’il manquait au  Maroc un attaquant de grand calibre pour pouvoir se hisser au plus haut dans les compétitions: «Pendant longtemps, il nous a manqué de la discipline. Ces dernières années, il nous a manqué un top player devant. Un Samuel Eto’o ou Didier Drogba, qui claque 30 buts par saison et qui te permet de faire peur aux autres quand tu démarres une compétition».

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