Enseignants contractuels: adopter un dialogue fructueux et éviter le recours à la violence
Tout au début des travaux de sa réunion périodique, tenue mardi 5 mars 2019, le Bureau politique du Parti du progrès et du socialisme a traité le dossier des enseignants contractuels et des développements du mouvement de protestation de cette catégorie, tout en ayant à l’esprit le débat institutionnel et sociétal en cours au sujet du projet de loi-cadre relative au système de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique.
A la lumière des positions du parti sur les questions de l’éducation et de la formation en général, et après avoir examiné de manière exhaustive la situation des enseignants contractuels, le Bureau politique souligne que la question concerne en premier et dernier ressort l’avenir de l’enseignement dans notre pays et du processus de sa réforme et en particulier en ce qui à trait à l’enseignement public, qui doit constituer la priorité des priorités dont dépend l’évolution de la société et de ses différentes infrastructures.
Dans le même temps, et partant de la conviction du Parti du progrès et du socialisme du rôle capital de l’Etat et de la centralité de la question sociale, le Bureau politique du Parti du progrès et du socialisme insiste sur le fait que toute réforme du système d’enseignement dans notre pays requiert nécessairement la mise en place d’une école publique avec un enseignement gratuit et de qualité, à travers un intérêt à accorder aux questions des ressources humaines dans le secteur de l’enseignement, toutes couches et composantes comprises, et en particulier à leur stabilité sociale et professionnelle.
Dans ce cadre, le Bureau politique du Parti du progrès et du socialisme appelle à adopter la méthode du dialogue fructueux avec la catégorie des enseignants contractuels et à éviter le recours à la violence dans le traitement de leur droit d’organiser des manifestations pacifiques légitimes.
Il souligne que l’approche performante requiert en dernier ressort de leur reconnaitre les mêmes droits accordés aux catégories des enseignants dans la fonction publique, sans discrimination, et ce selon les formules convenables qui tiennent compte des exigences budgétaires, tout en veillant à garantir à ces enseignantes et enseignants toutes les conditions de la stabilité professionnelle, psychologique et sociale. Et ce à l’instar des autres catégories d’enseignants en ce qui concerne surtout les droits matériels et moraux, les salaires, les indemnités, la couverture sanitaire et la couverture sociale, la retraite, le mouvement de mutation, la promotion, la formation continue, les congés légaux, l’action syndicale, la participation normale dans les différents appareils et conseils de gestion de l’établissement d’enseignement, etc.
Interagir avec les jeunes, les étudiants et les femmes
Par ailleurs, et au niveau de la vie interne du parti, le Bureau politique a entamé la discussion des deux exposés présentés auparavant par la Coordinatrice nationale du forum Parité-Egalité, la camarade Fatima Sbai et le Secrétaire général de l’organisation de la Jeunesse socialiste, le camarade Jamal Karimi Benchekroun, concernant les approches, les agendas, les bilans et les perspectives de préparation des congrès nationaux de ces deux organisations parallèles du Parti, prévus au début de l’été de cette année.
A ce propos, le Bureau politique se félicite des grands efforts remarquables déployés et qui continuent de l’être de la part de la Jeunesse socialiste et du forum Parité-Egalité, aussi bien sur le plan organisationnel et rayonnant qu’en termes de plaidoyer.
Tout en renouvelant son appui total aux parcours des ces deux principales organisations parallèles, le Bureau politique souligne la poursuite de l’évaluation par le parti de la relation qui le lie à ses organisations parallèles, relation fondée notamment sur l’indépendance d’organisation et la liberté d’initiative ainsi que sur l’interdépendance intellectuelle et politique et la convergence des perspectives des objectifs et des buts militants.
Dans ce cadre, le Bureau politique a attiré l’attention de ces deux organisations sur la nécessité de faire des étapes des deux congrès et des préparatifs qui les précèdent, une occasion de création et de promotion de méthodes de travail susceptibles de consacrer l’organisation comme un instrument de la participation pertinente et régulière au changement vers une société meilleure, à travers notamment le renforcement de la présence dans les milieux des jeunes, des étudiants et des femmes, socialement et institutionnellement.
Ce qui requiert aussi de renforcer l’action sur le front du combat proximité, de la lutte, du plaidoyer et de la production des positions, des opinions et des idées avancées, ainsi que dans le domaine de la formation, de l’encadrement et de la préparation de cadres politiques militants imbus des valeurs nationales, citoyennes, démocratiques, modernes et progressistes …. Et ce en partant des réalisations accomplies par notre parti et ses organisations, tout au long de leur histoire rayonnante par sa teneur et sa quintessence politiques, en termes d’accumulations au niveau de tous ces fronts et domaines.
Donner un souffle fort et nouveau aux organisations et secteurs du parti
Au niveau du contrôle des actions, le Bureau politique a pris notamment connaissance d’un rapport présenté par le camarade secrétaire général, à propos de la réunion du pôle d’organisation pour le mois de mars, réunion qui s’est déroulée en présence des membres du Bureau politique chargés du suivi des régions, des secteurs et des organisations parallèles et des membres de la cellule nationale du suivi et d’accompagnement.
La réunion a souligné la nécessité de poursuivre les efforts pour donner un souffle fort et nouveau au travail des organisations du parti locales et provinciales, à ses secteurs parallèles et à ses organisations parallèles.
L’on a aussi insisté sur la nécessité de se pencher de manière forte sur l’exécution des programmes d’action, des engagements et des objectifs des différentes organisations du parti, en particulier en ce qui a trait au renouvellement des adhésions, à la mise en œuvre des termes de la dernière circulaire interne, à l’ évaluation du rendement des sections et à la préparation pour l’organisation des sessions printanières des conseils provinciaux et des congrès régionaux. Cela concerne également la structuration ou à la restructuration des appareils partisans dont la situation le requiert tout en ayant toujours à l’esprit, dans toutes ces étapes, la question de l’ouverture sur de nouvelles potentialités et la nécessité de faire de ces dispositions organisationnelles un instrument avec un contenu politique et militant marquant.
(B.P du PPS)