Car, depuis 2006, la diplomatie marocaine fournit un travail d’explication afin de convaincre le Conseil de sécurité d’amener Alger et ses protégés à engager des négociations sérieuses avec le Maroc, sans fuite en avant.
D’ailleurs, l’année 2010 aura marqué un tournant pour le dossier saharien. Les adversaires du Maroc encaissent échec après échec. Les retours successifs des jeunes et des femmes, fuyant les camps de Tindouf les déstabilisent et les poussent sur la défensive. Cela témoigne de l’attrait des provinces du sud et l’écho laissé par le projet d’autonomie.
Le dernier rapport européen de l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) sur les détournements de l’aide alimentaire et de l’enrichissement illicite des dirigeants du «polisario» est une gifle pour Alger et ses protégés, habitués à la guerre d’usure, et qui courbent le dos et espèrent le passage de la tempête, sans fracas, et «l’oubli» de ce dossier…
Le troisième élément qui représente aussi un cuisant échec de la politique algérienne est la conclusion du rapport de Ban Ki-moon qui estime que la solution politique du conflit artificiel passe par le recensement des populations de Tindouf et les entretiens individuels avec les populations.
Enfin, la tentative algérienne et de ses mercenaires de faire des droits de l’homme un cheval de bataille a complètement été avortée par une majorité écrasante du Conseil de sécurité, bien au fait des manœuvres algériennes. Car, c’est l’histoire du voleur qui crie au vol…. Notamment à Tindouf où l’état de siège est permanent sans qu’un organisme de l’ONU ne soit « autorisé » à y entrer pour enquêter, contrairement aux provinces sahariennes accessibles à n’importe qui…
La résolution 1920, adoptée à l’unanimité par le Conseil de sécurité, renforce la conviction du Secrétaire général de l’ONU et de l’émissaire onusien Christopher Ross. Elle suggère de réaliser, transparence oblige, «des progrès concernant la dimension humaine du conflit comme moyen de promouvoir la transparence et la confiance mutuelle à la faveur d’un dialogue constructif et de mesures de confiance humanitaires».
De plus, le Conseil de sécurité refuse que le statu quo actuel soit exploité indéfiniment et appelle à «enregistrer des progrès dans ces négociations pour améliorer tous les aspects de la qualité de vie» des populations sahraouies.
En d’autres mots, Alger est sommé de coopérer avec l’ONU, notamment le HCR, pour ouvrir les camps de Lhmada, situés dans son territoire, pour déterminer le nombre exact des habitants et s’entretenir individuellement avec eux.
Ce sont-là deux conditions par lesquels le dénouement doit arriver.