Dar Souiri accueille l’exposition « Construction »

Abdallah Oulamine expose ses dernières créations à Essaouira

La salle Tayeb Seddiki à Dar Souiri, dans la Cité des Alizés, abrite jusqu’au 11 décembre, une exposition de l’artiste-peintre Abdallah Oulamine, dont le vernissage s’est déroulé, mardi, en présence d’un parterre d’artistes plasticiens et d’acteurs du monde de l’art et de la culture.

Initiée sous le signe « Construction », avec le concours de l’Association Essaouira-Mogador, cette exposition exceptionnelle offre l’opportunité aux passionnés des beaux-arts parmi les habitants et les visiteurs d’Essaouira de découvrir une trentaine de nouvelles créations de cet artiste souiri, et d’apprécier à sa juste valeur son talent et son style raffinés.

L’exposition jette la lumière sur un mixage entre l’œuvre de Oulamine réalisée sur le manuscrit, en tant qu’autre ouverture offerte par l’art et un autre cadre de travail artistique prisé par ce plasticien, ainsi que d’autres tableaux en blanc et noir, dans lesquels il expose différentes formes transparentes. Dans une déclaration à la MAP, Oulamine a indiqué qu’en optant pour cette thématique choisie pour cette exposition, il met l’accent, dans son sens le plus large,, sur la « construction de l’Homme, de la société, des relations humaines, de l’amitié, de la fraternité et du partage… », et non seulement dans son sens restreint se rapportant notamment au domaine de l’architecture. Et d’enchaîner qu’à travers cette thématique, il ambitionne de diffuser un message pertinent : les résultats de la construction sont « positifs et favorables », contrairement à « la destruction », dont les conséquences sont néfastes sur tous les plans.

L’artiste-peintre souiri a, par ailleurs, expliqué qu’en travaillant notamment sur le manuscrit abîmé, il donne « une nouvelle vie » à cet outil de lecture qu’il récupère dans un état abîmé pour lui conférer un aspect artistique et le remettre de nouveau à la disposition du visiteur.

En effet, le manuscrit a une existence antérieure, celle d’avant d’être un livre, par exemple, et une autre existence postérieure lorsqu’il ne sert plus comme outil à lire, mais comme objet de collection, oublié ou admiré, et Oulamine en y créant et en y oeuvrant se situe entre ces deux pôles et lui donne ainsi une troisième existence, écrit le critique d’art Mbarek Housni dans une note de présentation de l’exposition. Pour lui, la démarche de l’artiste se déploie dans la continuité de son parcours entamé il y a des décennies, avec le pointillisme dont il est maître.

Dans un autre registre, mais non loin de cet univers, Oulamine « cherche une certaine diaphanéité dans ses approches, ce qui est et n’est pas, qui passe par l’objet tout en y étant ». Cela est visible dans ses tableaux du noir et blanc et brun où s’étalent des formes transparentes. On y distingue des différences au réel, des êtres, des plantes, des terres, des cieux, des oiseaux, des constructions, explique-t-on de même source.

« Un art de la composition tout aussi mystérieux que la composition dont a été sujet la lettre et le manuscrit », souligne-t-on, avant de conclure que « cela ressemble à l’introspection consciente, comme lorsqu’un poète explore le monde et sa relation à lui, via ce que cachent les mots et non ce qu’ils désignent ». 

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