Selon un nouveau communiqué, rendu public récemment par le syndicat UMT des hôtels Sofitel à Agadir, les classes ouvrières de ces établissements hôteliers comptent se mobiliser pour une série de mouvements de protestation face à ce qu’ils appellent tous «précarité de leur situation sociale».
Cette décision, prise pour la première fois dans ces grandes unités huppées de la destination, est consécutive à la conduite de la direction, jugée indifférente à leurs doléances, en dépit de l’insistance des représentants des travailleurs. «Il est bien clair que ces structures hôtelières qui accueillent de hautes personnalités d’ici et d’ailleurs, notamment des ministres et des diplomates, ont connu une très forte prospérité, en termes de revenus, mais cela ne s’est nullement répercuté sur nos conditions de vie qui demeurent, en revanche, insatisfaisantes, malgré nos sacrifices !», se plaignent les employés de ces hôtels.
Leur réaction unanime contre ce qu’ils qualifient, en fait, d’atteinte à leurs requêtes légitimes, a été entamée par le port de brassards pour un délai de 48 heures, comme signe de refus de ces traitements despotique.
Il va sans dire que cette agitation qui touche aujourd’hui des hôtels de cette dimension, est habituelle dans nombre de structures hôtelières.
Le bras de fer entre l’administration et le personnel a entraîné, malheureusement, à la mise à la porte arbitraire des employés, surtout les délégués syndicaux. À ce propos, on évoquera la fermeture de certains hôtels, à cause de ces turbulences sociales. Les exemples ne manquent pas, les cas de Salam, transatlantique, Valtur… dont, à nos jours, le sort est énigmatique, après plusieurs années d’arrêt.
Des familles lésées qui se comptent par centaines, sont toujours en attente des indemnités, sachant que les postes sont déjà perdus et leurs occupants sont maintenant en chômage. Il faut bien dire que ni les Autorités ni les Instances concernées de l’Etat n’ont pu se pencher sérieusement sur ces cas sociaux déplorables, sans parler des retombées néfastes sur le secteur du tourisme qui, rappelons-le, traverse de longues périodes de vaches maigres, justement occasionnées, entre autres, par ces rapports tendus entre direction/personnel.
Ce qui se passe actuellement aux Sofitel d’Agadir auxquels la contagion s’installe aussi, explique bien la détérioration de ces relations liées aux employeurs et employés. Dans ce sens, on constatera, non sans amertume, les affres dont souffre la classe prolétaire du tourisme. L’arrogance et la voracité de certain patronat du domaine de l’hôtellerie qui ne mesure pas la gravité de leur acte servile envers les employés, portent préjudice à la stabilité et à la sécurité sociale de toute une région. On ne peut alors prétendre contribuer à l’essor du secteur du tourisme sans optimiser et valoriser l’apport de l’élément humain, en préservant son droit légal, sa dignité, sa formation continue et surtout sa famille. Il est donc de l’intérêt de l’institution hôtelière, patrons et partenaires, d’œuvrer dans la synergie, la cohésion et l’entente, sans recourir à la friction et à la langue de bois.