Le discours prononcé par SM le Roi Mohammed VI à l’occasion du 17ème anniversaire de son accession au Trône a été marqué par la fermeté et la clarté. Après avoir rappelé qu’il est au-dessus de la mêlée politique, «le seul parti auquel Je suis fier d’appartenir, c’est le Maroc… le Roi de tous les Marocains…», le Souverain a souligné comment le Maroc avance sur la voie du développement «…sans gaz, ni pétrole», grâce à sa stabilité, sa sécurité, «oasis de paix et de stabilité…», et aux sacrifices et «au labeur de ses enfants».
Et c’est sur cette voie qu’il va falloir poursuivre le combat. Dans ce sillage, le Souverain s’est arrêté sur la situation préélectorale, appelant les partis politiques à miser sur l’intégrité et les compétences dans le choix de leurs candidats aux prochaines échéances électorales, sans verser dans les surenchères et les règlements de compte. Les maux de la société devraient être combattus par l’Etat et la société. Le volet sécuritaire a été également au centre du discours, en appelant les institutions concernées à «poursuivre» la dynamique enclenchée. Ce qui laisse entendre que la politique suivie dans ce secteur est efficiente et devrait être poursuivie, en éliminant toute pratique qui entacherait son image. Abordant le volet économique, le souverain a évoqué les installations des multinationales qui n’investissent que parce qu’elles sont convaincues de la prospérité de leur investissements, incitant les acteurs nationaux à «un travail sérieux pour relever la compétitivité de l’économie» du royaume, qui « a entrepris de diversifier ses partenaires». Le terme «sérieux» a également été utilisé lorsque le Souverain a abordé la question des MRE, «nécessité de faire preuve d’un plus grand sérieux… pour être au service de la communauté et de ses affaires». Au niveau diplomatique, SM le Roi a souligné le rôle joué par le Maroc pour défendre son intégrité territoriale dans une phrase à plus forte dose politique et sémantique : «Si certains ont tenté de faire de 2016 une année décisive», le Maroc a réussi à en faire «l’année de fermeté». Ces parties formulées par «certains» vont du SG de l’ONU aux commanditaires des thèses effritées des séparatistes. Enfin, l’ancrage africain du royaume a été fortement souligné. En effet, les termes «Afrique» et Africains» ont été employés respectivement cinq fois et 9 fois. Ce qui montre l’intérêt du Maroc, «qui n’est la chasse gardée d’aucun pays», pour sa famille africaine.
B. Amenzou