Doukkali renforce le mécanisme d’intégrité et de transparence

Le ministère de la Santé a lancé, mercredi, un programme de renforcement du mécanisme d’intégrité et de transparence dans les prestations de santé et les relations avec les usagers.

Lancé par le ministre de la santé Anass Doukkali lors de la présentation du bilan de l’inspection générale du département, ce programme se décline en une série de mesures à prendre au niveau des différents établissements de santé en vue de diffuser et de consolider la culture de la probité et de la lutte contre toutes les formes de corruption portant préjudice aux efforts déployés par les professionnels du secteur.

A cette occasion, M. Doukkali a indiqué que le plan de santé 2025 place en tête de ses priorités l’amélioration des services de santé, dans le cadre d’une vision fondée sur les principes et les valeurs de pérennité et de proximité, de responsabilité et de reddition des comptes, de solidarité et d’entraide, d’égalité dans l’accès à des prestations médicales efficaces et de qualité.

Ce programme se base sur trois piliers, le premier relatif à l’organisation et au développement des paniers de soins en vue d’améliorer l’accès aux services de santé, alors que le deuxième pilier concerne le renforcement des programmes de santé nationaux et de lutte contre les maladies, avec un accent particulier sur la santé de la mère et de l’enfant comme priorité nationale, le renforcement de la santé des personnes aux besoins spécifiques, la lutte contre les maladies transmissibles, l’actualisation du programme national de la santé mentale et la consolidation de la vigilance sanitaire et la sécurité médicale.

Le troisième pilier, a ajouté le ministre, s’appuie sur la consécration de la bonne gouvernance du secteur, la rationalisation de l’utilisation des ressources, l’extension de la couverture médicale de base, le renforcement des ressources humaines et l’amélioration des conditions de travail, sans oublier le volet législatif et organisationnel et la création de structures régionales d’inspection.

Dans ce sens, il a affirmé que l’inspection générale du ministère représente un organe interne de contrôle et un mécanisme d’accompagnement et de renforcement de la gouvernance et de rationalisation des ressources financières accordées au secteur, soulignant que cette rencontre offre l’opportunité d’évaluer les missions de contrôle menées par l’inspection générale ainsi que les conclusions des rapports de la Cour des comptes et de l’Inspection générale des finances.

Dans le même ordre d’idées, M. Doukkali a souligné l’intérêt qu’accorde le ministère à l’organe d’inspection interne et les efforts déployés pour que celui-ci puisse accomplir sa mission dans les meilleures conditions, ainsi qu’en matière d’audit des établissements hospitaliers.

Pour sa part, l’inspecteur général du ministère, Lahcen Chtibi, a présenté le bilan de cette structure de janvier 2018 à juin 2019, période qui a été marquée par la réalisation d’un total de 225 missions d’inspection et d’audit, ayant concerné 300 établissements, dont 66 relevant du secteur privé, ainsi que dans des centres hospitaliers universitaires, des hôpitaux régionaux, provinciaux et de proximité, des hôpitaux mobiles et des centres de santé.

Sur le registre de la gestion des réclamations, M. Chtibi a fait savoir qu’au cours de la même période, il a été procédé au traitement de 701 plaintes présentées par les patients et leurs ayants-droit, soit un taux de 52 pc de l’ensemble des réclamations, relevant que l’inspection générale a reçu 50 plaintes pour corruption ou chantage.

Au cours de cette rencontre, il a été également question de l’examen des observations et des recommandations présentées par la Cour des comptes et l’Inspection générale des finances à l’issue de leurs missions dans plusieurs établissements de santé, de même qu’un exposé a été fait sur la coopération et la coordination avec les instances nationales de gouvernance.

Cette réunion intervient quelques jours après la publication d’une circulaire dans laquelle le ministre de la Santé a appelé l’ensemble des responsables et professionnels des administrations et établissements de santé à déployer davantage d’efforts pour consolider les mécanismes de promotion de l’intégrité et de la transparence dans la prestation des services de santé et les relations avec les usagers.

Le ministre a souligné la nécessité de mener des campagnes de sensibilisation au profit des employés du secteur dans tous les services hospitaliers, notamment les urgences, les consultations médicales, les accouchements et la gynécologie, pour la moralisation du service public de santé et lutter au mieux contre la corruption.

Related posts

Top