Fatima Zahra Barassat salue les efforts déployés dans le cadre de la réinsertion des prisonniers

En dépit de la modestie de ses moyens financiers et humains, comme c’est le cas du projet de budget qui lui est alloué au titre de l’année 2018, la Délégation générale de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion a lancé une série de réformes visant à renforcer le rôle d’éducation des détenus pour préparer leur insertion dans la vie active à leur sortie de prison, a souligné la députée Fatima Zahra Barassat lors de l’examen en commission parlementaire, jeudi 9 novembre du budget sectoriel de la délégation.

Elle a également salué dans ce cadre la décision d’interdiction par la DGAP du fameux panier, dans le but de lutter contre la rentrée des produits illicites dans les prisons et faire l’économie du personnel qui se chargeait de la fouille et du contrôle de ces paniers.

Selon la députée, une telle mesure est susceptible d’aider à assainir la situation dans les prisons et à réduire la circulation des produits prohibés à l’intérieur des pénitenciers dans le but d’y préserver la santé et la sécurité des pensionnaires.

La députée a souligné aussi le bien-fondé des mesures prises dans le cadre du renforcement du rôle d’éducateur des établissements pénitentiaires à travers les ateliers de qualification, le programme de l’Université et le programme culturel en partenariat avec la fondation Mohammed VI au profit des pensionnaires pour préparer leur insertion.

Elle n’a pas manqué d’appeler à cette occasion à faire bénéficier le plus grand nombre de pensionnaires de ces initiatives louables, qui s’inscrivent dans une approche des droits humains, respectueuse des droits des détenus et de leur dignité.

Elle a par ailleurs recommandé à la DGAP de poursuivre le chantier législatif lancé dans le but de disposer d’un cadre juridique et institutionnel devant lui permettre de jouer pleinement son rôle. Elle l’a appelée pour ce faire à faire preuve de plus d’ouverture sur les composantes de la société civile pour pouvoir bénéficier de leurs expériences, tout en insistant sur la révision globale de toute la politique pénale dans le pays en optant pour une nouvelle approche visant à l’introduction des peines alternatives aux peines classiques dans le but de réduire le surpeuplement des établissements pénitentiaires et d’alléger le fardeau des dépenses qu’ils occasionnent pour les réserver à l’amélioration des conditions de vie et de travail du personnel et au recrutement en nombre suffisant d’assistants sociaux.

Avec une population carcérale marocaine de 82.000 pensionnaires, il est en effet difficile sinon impossible aux différents pénitenciers d’assurer aux pensionnaires de bonnes conditions de détention et une meilleure gestion de leurs affaires, a-t-elle expliqué.

Elle s’est en outre félicitée des résultats obtenus par la Délégation dans le cadre de la mise en œuvre du plan stratégique auquel le Maroc a adhéré en matière de gestion de la situation des détenus à travers surtout la construction de l’Etat de Droit et des institutions, la protection et le renforcement des droits de l’homme, la promotion des conditions de détention des prisonniers, la création des conditions susceptibles de préparer leur réinsertion dans la société à leur sortie de prison et la réalisation effective du concept de la punition en tant qu’endolorissement du détenu et une étape dans le cadre de sa requalification et réinsertion.

M’Barek Tafsi

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