Saoudi El Amalki

Au fil du temps, le PDU aura procréé une cité de conte de fées, au bonheur d’une population à la recherche de la fierté urbaine. Désormais, celle-ci peut s’enorgueillir de se nantir d’un territoire digne des grandes métropoles flamboyantes du royaume, tel que Rabat, Casablanca ou encore Tanger et Marrakech. Tout au long de cinq années d’âpres labeurs, traumatisées par deux ans de Covid-19, la capitale du Souss, aura été soumise à un ardu et ardent remue-ménage qui s’étendait du long en large, à des rythmes soutenus. Progressivement, moult projets naissent, sous les vrombissements stridents des marteaux-piqueurs dont les désagréments font subir des préjudices aux devantures de la ville. Nonobstant, tout le monde se rendait compte que sa ville allait resplendir aux ultimes soupirs de la cavalcade Royale. Au bout du compte, la chevauchée, sous la nouvelle gestion, s’avérait décisive car, comme disait le jargon militaire, « il faut savoir faire un terme à la guerre », il importe de parachever en apothéose. Ce qui se fait aujourd’hui, avec doigté et minutie, à quelques mois de la fin du programme Royal. Un peu partout, on s’aperçoit de la floraison citadine, à l’image de ces artères spacieuses du  fameux barreau est-ouest dont les bordures verdissantes, les lampadaires étincelants, les allées piétonnes et cyclables et les terrains de proximité font rêver les usagers en liesse, au regard de ces parcs notamment Al Inbiâte qui crève l’écran par l’immensité, la splendeur et la diversité de ses prestances, au vu de la panoplie de sites d’arts et de culture où le grand théâtre est en passe de trôner et rayonner au cœur de maints espaces récréatifs et instructifs, comme la médiathèque, le musée amazigh, la mémoire et le souvenir de la ville… Là-haut, blotties sur le promontoire mémorable et surplombant l’azur de l’océan fluorescent, surgissent avec grâce et majesté, les forteresses de la citadelle de la  Kasbah d’Agadir Oufella, magistralement ornées et valorisées par les ballades téléphériques et les attractions aquatiques fraîchement mis en service… On ferait mieux de s’arrêter de citer ces merveilles, de crainte de lasser le lecteur, puisque la flopée de projets est pléthorique, touchant quasiment les divers compartiments de la cité. Il est loisible de se réjouir devant ce relooking salutaire dont se dote cette ville sinistrée longtemps mise sous l’éteignoir, crânement amorcé par un brave collectif et actuellement, relayé de main de maître, par une vaillante force motrice dont les impacts judicieux se font somptueusement valoir. Il va sans dire enfin que cette mutation structurelle de la cité est primordiale pour les futures conquêtes en termes d’industrie dont la multitude variée des filières se profile déjà à l’horizon, à travers la nuée d’investissements étrangers et nationaux qui déferle à bâtons rompus.