Dix derniers jours de Ramadan
La ville de Fès baigne, au cours des derniers jours de Ramadan plus qu’avant, dans un climat de spiritualité en vibrant au rythme de soirées de Samaa et de Madih, embarquant les fassis dans une dimension mystique et soufie.
Les nuits de ces derniers jours du mois sacré, spécialement la Nuit du destin, sont ainsi ponctuée de soirées d’invocation, de Dhikr, et de recueillement pour se rapprocher de Dieu, à travers des chants religieux traditionnels, des psalmodies et des prières. Plusieurs groupes d’artistes sont sollicités à cette occasion pour animer des veillées ici et là à travers l’ensemble de la capitale spirituelle. C’est dans ce cadre qu’intervient la soirée organisée, récemment à l’initiative de l’arrondissement de Fès-Saiss, au cours de laquelle le groupe Imam El Bousayri a emporté le public dans un voyage spirituelle à travers l’art du Samaa et du Madih, qui fait la réputation de la Cité idrisside.
Dans une déclaration à M24, chaine d’information en continu de la MAP, le responsable du groupe Imam El Boussayri, Othmane Ramadani a indiqué que le mois de Ramadan est une occasion pour invoquer et se rapprocher de Dieu à travers la prière et la lecture du Saint Coran, ajoutant que le groupe, créé 15 ans plus tôt, perpétue les traditions en lien avec la célébration de la Nuit du destin et des dix derniers mois de Ramadan.
Il a tenu à mettre l’accent sur l’attachement de la ville de Fès, à travers l’histoire, à ses sites patrimoniaux et religieux, qui consacrent le cachet spirituel de l’ancienne médina.
Youssef, l’un des membres du groupe, a souligné que l’art du Samaa et du Madih est un patrimoine immatériel qui appartient à l’ensemble des Marocains, qui préfèrent en ces dix derniers nuits du mois sacré, voyager, via les chants et les invocations, dans le monde de la spiritualité et du soufisme.
L’étudiant nigérian, Abdelghani Tijani, qui poursuit ses études à la faculté de la Charia de Fès a souligné l’importance et la symbolique de la célébration de la Nuit du destin à travers l’art du Samaa et du Madih, rappelant les liens séculaires entre le Maroc et les pays africains.
