L’Argentine a doublement inscrit son nom en lettre d’or à la 32e édition du Grand Prix Hassan II de tennis organisée du 2 au 10 avril 2016 sur les courts du Royal Tennis Club de Marrakech (RTCMA). Elle s’est imposée en simple comme en double après une semaine de tennis de haut niveau.
C’est ainsi que la logique a été plus au moins respectée au terme de ce 32e Grand Prix Hassan II qui vient de retrouver son bercail, Marrakech, où il a été lancé en 1984 avant de transiter par Casablanca jusqu’à cette année. La ville ocre a porté honneur aux tennismen argentins qui ont tout raflé.
Federico Delbonis, âgé de 25 ans, a eu l’honneur de boucler la boucle en battant en finale du simple, dimanche, le Croate Borna Coric (19 ans) en deux sets (6-2 et 6-4).
En double, samedi, le duo argentin Guillermo Duran/Maximo Gonzalez avait remporté le tournoi, en battant en finale le Croate Marin Draganja et le Pakistanais Aisam Al Haq Qureshi, (6-2, 3-6, 10/6).
Il s’agit là de deux sacres mérités du tennis argentin grâce, en premier lieu à Bangis qui a vaincu, en demi-finale, l’Espagnol Albert Montanes, en deux sets (6-4, 6-3). Ce dernier avait sorti l’autre argentin, Facundo Bangis, vainqueur du Marocain Lamine Ouabab au premier tour (7/6, 6/2) avant d’enchainer au détriment du Portugais N°2 du tournoi Joao Sousa (6/2, 6/4).
C’est donc un très bon parcours que fait Delbonis, tête de série N° 4 du tournoi, classé 47è à l’échelle mondiale, surtout que le tennisman du pays de la légende footballistique mondiale, Messi, vient de remporter le deuxième trophée de sa carrière après celui enlevé sur la terre battue de Sao Paulo en 2014 face à l’italien Paolo Lorenzi.
Pour sa part, le Croate Borna Coric avait décroché son billet pour la finale, grâce à une victoire difficile mais méritée face au N° 8 du tournoi, le Tchèque Jiri Vesely, à l’issue de deux sets particulièrement disputés 7-6 (7-5), 7-6 (7,5). La fatigue a pesé un peu lourd sur Vesely qui venait d’éliminer le vainqueur du titre en 2014, l’espagnol Guillermo Garcia Lopez (6/4, 7/6). Auparavant, G. Lopez avait sorti le grand jeu pour prendre le meilleur sur son compatriote, Nicolas Almagro, (1/6, 6/3, 6/4) au terme d’un duel ibérique qualifié de finale avant terme.
Coric, lui, avait commencé par une simple qualification au détriment de l’Italien Simone Bolelli qui a déclaré forfait, avant d’utiliser sa raquette pour battre le seul français du tableau, Paul-Henri Mathieu en 3 sets (6/7, 6/3, 6/4).
C’est également un parcours honorable que fait le tennisman croate, tête de série N° 3 qui vient de disputer sa deuxième finale ATP, mais aussi la seconde de sa carrière, en une année. En janvier dernier, Coric s’était incliné à Chennai face à une ancienne star du GP Hassan II, le Suisse Stan Wawrinka en deux sets (3-6 et 5-7).
Si Coric n’a pas démérité, il a gentiment confirmé le mérite de la victoire de son vainqueur dans la ville des Sept Saints. De sa part, Delbonis a avoué que sa victoire n’était pas facile face à un jeune Coric qui a tout l’avenir devant lui.
Telles sont leurs déclarations lors de la cérémonie de remise des prix en présence de Fayçal Laraïchi, président de la FRMT, Aziz Laarraf et Dr Mohamed Zouhair, membres fédéraux ainsi que Aziz Tifnouti, président du club organisateur RTCMA, Hicham Arazi, directeur du tournoi, Abdellatif Aït Laamiri, secrétaire général du ministère de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Moufakkir, Wali de la région Marrakech-Safi, Mohamed Moufakkir…
C’est donc une bonne chose pour le vainqueur de ce tournoi en simple qui a reçu 82.000 dollars tout en gagnant 250 points au classement mondial, contre 150 points pour le finaliste. En double, les vainqueurs ont touché 25.000 dollars, contre 13.000 dollars pour les finalistes.
Pour finir, reste un mot concernant la participation marocaine qui s’est contentée, encore une fois, du simple premier tour, avec Lamine Ouahab, Reda El Amrani et Amine Ahouda qui ont été invités au tableau final grâce à des Wild cards, tout comme Yassine Idmbarek et TahaTifnouti au tableau qualificatif. S’ils ont rendu la raquette difficilement, une chose reste sûre et certaine. Ils sont appelés à travailler dur dans l’espoir d’avoir le niveau compétitif des joueurs de gros calibres de tels tournois internationaux.
Attendons encore une fois, l’année prochaine, pour continuer d’espérer et de croire…
Rachid Lebchir