Grand Prix Hassan II : vers une clôture en apothéose

La 32è édition du Grand Prix Hassan II de Tennis organisée actuellement au Royal Club de Marrakech prendra fin ce dimanche. Tout porte à croire que ce tournoi du circuit professionnel ATP World Tour qui se déroule annuellement au Maroc en ouverture de la saison internationale sur terre battue, se dirige vers une clôture en apothéose sur les courts de son bercail au club RTCMA qui s’est refait un joli look à l’occasion.

Si le démarrage fut en trombe avec des matches de haut niveau, tout au long d’une semaine ici et là, la phase finale promet d’être également d’un niveau technique sublime à l’instar des différentes éditions de ce prestigieux tournoi de tennis.

La finale s’annoncera certainement sous de bons auspices puisque les favoris ont confirmé leur détermination à aller plus loin dans ce premier rendez-vous tennistique à l’échelon africain. Seulement quelques exceptions sont à retenir avec le N°2 du tournoi, le Portugais Joao Sousa, exempt du 1e tour, et qui a été éliminé sur le score de (6/2, 6/4) par l’Argentin Facundo Bangnis, vainqueur du Marocain Lamine Ouahab 7/6 (2), 6/2.

C’est ainsi que la logique a été pratiquement respectée, du moins jusqu’au quarts de finale disputés, vendredi, en présence de 5 têtes de série. Au tour précédent, l’Espagnol Garcia-Lopez Guillermo (38e ATP), N° 1 du tournoi et vainqueur de l’édition 2014, a pris le meilleur sur son compatriote, Nicolas Almagro. Cette confrontation à sent pour cent ibérique a été âprement disputée. Si Almagro n’a pas démérité, Guillermo a fait parler son expérience en s’imposant en 3 sets (1/6, 6/3, 6/4). La sortie d’Almagro (62e ATP) était donc la seule déception pour ses supporters constituant la majeure partie des adeptes du court central, Younes El Aynaoui, second et dernier marocain ayant remporté ce tournoi en 2002 à Casablanca et présent aujourd’hui à Marrakech en tant qu’invité de marque. C’est également le même avis des deux grands techniciens du tennis, Hicham Arazi, directeur du tournoi et premier marocain vainqueur du GP Hassan II en 1997 ainsi que Khalid Afif, le DTN qui suit de prêt toutes les péripéties de ce rendez-vous. Ils ont qualifié le duel, Almagro-Guillermo, de finale avant terme.

L’autre duel des huitièmes de finale qui s’est disputé jusqu’au bout (3 sets dont 2 sur tie breack) a vu le Tchèque Jiri Vesely (N°8) faire le nécessaire 6/7 (4), 6/3, 7/6 (5) au détriment du Croate Nikola Mektic. Ce dernier lauréat du tableau qualificatif, a éliminé au premier tour l’autre marocain, Reda El Amrani (7/5, 6/3). Par contre, le Néerlandais Thiemo De Bakker (103e ATP) qui a difficilement battu le jeune espoir du tennis national Amine Ahouda au premier tour (7/5, 7/6), a rendu la raquette face à l’Argentin, Federico Delbonis (6/4, 6/4).

Après donc les quarts de finale ayant opposé, vendredi, l’Espagnol Guillermo (N°1) au Tchèque Vesely (N°8), le Croate Borna Coric (N°3) à Paul-Henri Mathieu, seul représentant français, Paul-Henri Mathieu, l’Argentin Delbonis (N°4) au second espagnol Pablo Carreno Busta (N°7) ; et le troisième espagnol Albert Montanes à l’Argentin Bagnis, place au dernier carré ce samedi en attendant la finale de dimanche qui promet beaucoup.

En l’absence du vainqueur de la récente édition, le Slovaque Martin Klizan (25e ATP), son successeur pourrait bien savourer son titre à ce 32e Grand Prix Hassan II qui venait de déménager à Marrakech, sa ville originaire où il a été lancé en 1984 avant de transiter par Casablanca de 1989 jusqu’à 2015 et le retour au bercail en 2016…

Espérons enfin que le public marocain soit là avec une grande masse pour doter ce rendez-vous de l’autre réussite populaire après les autres succès, technique des joueurs engagés et organisationnel assuré par le RTCMA autour de son président, Aziz Tifnouti, un club qui a tout simplement accompli sa mission, encore une fois. Cela sans oublier l’apport considérable des arbitres marocains qui dirigent les différentes rencontres d’une main de maître dont les Mohamed El Jennati, Lahyani, Ghassoub… et les autres qui complètent le staff des juges désignés par l’ATP.

Rachid Lebchir

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