L’après pandémie dans le Souss
Bref entretien avec Khalid Ammar, acteur du secteur du tourisme. Il consacre toute sa vie pour la promotion de la profession en direction du domaine qui lui tient tant à cœur. Il est connu par son franc-parler, son sens du civisme et son dévouement qui n’ont jamais fléchi à ce propos :
Saoudi El Amalki : Comment évaluez- vous la période de l’état d’urgence, décrétée par les autorités publiques de notre pays?
Khalid Ammar : La réactivité des autorités publiques dès l’annonce des premiers cas du Covid-19 dans notre pays a été exemplaire et saluée par tout le monde. L’état d’urgence et les mesures barrières en parallèle étaient opportuns et obligatoires.
Pensez-vous que le moment est opportun pour la levée définitive des mesures restrictives?
Il est difficile de se prononcer sur la levée des restrictions propres au déconfinement définitif, vu que les directives n’ont pas été suivies à la lettre par tous. Après plus d’un mois de relatif respect, des foyers de récalcitrants ont joué les trouble-fêtes encouragés par un flagrant laxisme des forces publiques.
Après des indicateurs qui semblent encourageants surtout en matière de rémission en nette progression, l’attention est surtout focalisée sur les mécanismes à mettre en œuvre pour réussir la relance socio-économique. A votre sens, quelle serait le plan de redressement à adopter, tout en gardant les mesures préventives?
Tous les indicateurs sont encourageants et montrent qu’on s’achemine vers une régression visible des chiffres de la pandémie.
Les mesures à mettre en œuvre sont d’abord d’ordre technique : barrages renforcées dans les administrations et lieux de travail et tous endroits susceptibles de générer des foules.
(voir circulaire du ministère de l’économie datée du 22 mai 2020). C’est connu de tous que les problèmes économiques du Maroc ne datent pas de l’avènement du Covid-19, mais ils sont plutôt d’ordre structurel et je pense que nous avons l’occasion de soigner le structurel par du conjoncturel :
– Il faut abolir les textes législatifs qui ne sont plus d’actualité et ne répondent plus au contexte actuel.
– Amnistie générale sur les impôts de l’exercice 2020.
– Accorder des crédits à 0% d’intérêts et garantis par l’Etat au profit des entreprises qui le désirent et surtout les plus touchées par les conséquences de cette crise.
– Créer des groupements pour s’engager sur une charte pour chaque secteur d’activité.