La coalition du «printemps de la dignité» expose au PPS son mémorandum sur le projet de révision du code pénal

Le Secrétaire général du parti du progrès et du socialisme, Mohamed Nabil Benabdallah, a reçu, jeudi à Rabat, une délégation de la coalition du «printemps de la dignité», conduite par sa coordinatrice Hayat N’Dichi, qui lui a exposé les grandes lignes du mémorandum de l’association sur le projet de révision du code pénal (loi 10.16).

Le mémorandum en question traite de toutes les questions dont la peine de mort et l’épineuse question de son abolition dans la perspective d’harmonier la législation nationale en la matière avec les engagements internationaux du pays et des peines alternatives et des conditions d’appliquer une telle mesure aux auteurs de crimes de viol ou de violence à l’égard des femmes.

Il revient aussi en détail sur les dispositions du dit projet relatives à l’avortement et de la nécessité d’étendre la possibilité pour la femme de recourir à l’interruption de grossesse en cas de besoin.

Il évoque aussi diverses autres questions visant à la protection des femmes contre les violences de toute sorte.

Réagissant au plaidoyer de la coalition du printemps de la dignité, le secrétaire général du PPS a rappelé que la défense de la cause de la femme fait partie des gênes du parti depuis sa création il y a plus de 70 ans.

Depuis lors, le parti n’a cessé de militer et de mobiliser ses forces pour l’émancipation de la femme marocaine, a-t-il rappelé, soulignant que le parti ne peut que soutenir l’action de la coalition du printemps de la dignité. C’est pourquoi, il va porter un tel mémorandum pour le défendre partout il opère et à travers tous les canaux possibles. Là où il s’active, le PPS va appuyer les revendications et les propositions contenues dans ce mémorandum, étant donné qu’elles cadrent parfaitement avec les objectifs du projet de société démocratique et progressiste qu’il se fixe de réaliser, en insufflant notamment un souffle démocratique nouveau au processus de démocratisation en cours.

Au cours du débat, qui a sanctionné cette rencontre, nombre de militantes sont intervenues pour appuyer tel ou tel propos et donner de plus amples explications. Pour la militante Faouzia Yassine, la Coalition du printemps arabe aurait souhaité que l’on procède à une révision totale du code pénal au lieu de se contenter de la révision de quelques dispositions.

Ce qui risque de faire trainer les choses et de renvoyer aux calendes grecques la révision de tous les textes du système pénal marocain. C’est pourquoi, il est plus logique d’arracher à chaque fois que c’est possible un acquis en la matière, a indiqué le SG du PPS, selon lequel une telle révision est un travail de grande haleine qui nécessite entre autre une plus grande mobilisation de la société civile au moment où les acteurs politiques brillent par leur timidité.

Ont pris part à cette rencontre du coté du PPS les membres du Bureau politique Charafat Afailal,  Khadija El Baz, Ghizlane Maamri, Nadia Touhami, Aicha Lablak, présidente du groupement parlementaire du parti à la Chambre des représentants, Fatima Zahra Barassat (députée) et Touria Skalli (députée) et du coté de la coalition Faouzia Yassine et Samira Bouhia de l’association marocaine des droits humaines.

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One Comment;

  1. Mokhtar Homman a dit:

    C’est ce qu’on appelle jouer petit bras. Il est loin le temps où le PPS était un vrai parti progressiste sur les plans économiques, sociaux, culturels et sociétaux. Peureux, il se range sous la coupe des obscurantistes. Pourtant les relations intimes et consentantes entre adultes humains ne sauraient être sous la coupe du code penal, ce sont des affaires privées. Quant au droit à l’avortement, des amendements timides pour certains cas, alors qu’il s’agit du droit des femmes à disposer de leur corps et de résoudre de manière civilisée l’horreur quotidienne de centaines de femmes qui recourent à l’avortement clandestin à risque (et rémunérateur pour des personnes sans scrupules). Certes il faut tenir compte des mentalités rétrogrades et de la maturité globale de la société marocaine, mais avec du courage il faut savoir puiser dans le référentiel culturel et religieux marocain les arguments pour émanciper les femmes en particulier et la société en général.

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