C’est un programme électoral réaliste, ambitieux et Smart que le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) a présenté, mercredi 21 septembre, à Rabat à la veille des élections législatives du 7 octobre prochain.
Devant une salle archicomble, le SG du parti, Mohamed Nabil Benabdallah, qui était accompagné des membres du Bureau politique et du Conseil de la présidence, a tenu à exposer les grandes lignes et les objectifs du programme du PPS tout en mettant l’accent, au début de son allocution sur le bilan positif du gouvernement actuel dans plusieurs secteurs et ce, en dépit de la crise économique mondiale qui a rattrapé le Maroc. Le leader du parti du Livre n’a pas manqué cette occasion pour insister sur le référentiel socialiste et progressiste de son parti, soulignant dans ce sens que la dimension humaine demeure la clé de voûte de tout processus de développement économique qui se veut efficace. «Toutes les politiques publiques devraient placer la dimension humaine au cœur de ses priorités», a-t-il souligné. Cela étant dit, un véritable développement économique est tributaire du renforcement de la justice sociale. Il n’en demeure pas moins que le Maroc a fait un grand pas en matière de développement économique et social, mais le problème qui persiste, c’est que plusieurs catégories de la population n’en ont pas bénéficié, a indiqué dans une déclaration à la presse, Abdelahed El Fassi, membre du Bureau Politique.
Pour le PPS, un développement économique ne peut se concevoir sans passer par la réforme du système éducatif. Cela requiert la promotion de l’école publique, garantissant l’égalité des chances à tous les enfants du Royaume et l’imposition de l’obligation scolaire dès l’âge de 3 ans jusqu’à 15 ans. Le Parti du livre ambitionne également la réduction au moins de 50% du taux de déperdition scolaire, la révolution des méthodes d’apprentissage, la mise en place de méthodes d’apprentissage et la valorisation du métier de l’enseignant et de l’ensemble des ressources humaines. Le programme du PPS prône, en outre, l’adoption d’une politique de formation en bonne et due forme et l’augmentation du budget consacré à la recherche scientifique pour qu’il soit établi à 1, 5% du budget général. Et ce n’est pas tout. Le PPS promet également dans son programme la promotion des langues étrangères et le renforcement de l’autonomie des universités et leur restructuration.
S’agissant du volet de la santé, Nabil Benabdallah a indiqué que son parti compte revoir à la hausse le budget consacré à la santé, pour qu’il soit porté, dans une première étape, à 8% puis 10% du budget général à l’horizon 2020 et parachever la couverture médicale et l’élargissement de l’accès aux soins dans le dessein d’atténuer les disparités entre les zones urbaines et rurales. Autre point non moins important, doter le secteur public de la santé des ressources humaines nécessaires «pour arriver à mobiliser plus de 4500 professionnels supplémentaires, (contre la moyenne actuelle de 2000 postes budgétaires par an », a fait savoir Benabdallah.
Quant au volet de l’habitat, l’intervenant a indiqué que le PPS va poursuivre les efforts pour réduire le déficit en logement de 400.000 à 200.000 logements à l’horizon 2020 ». En outre, le PPS s’engage à mettre sur le marché un «nouveau produit incluant les conditions du dispositif du logement social (à 250.000 DH) et celui de la classe moyenne et la mobilisation de tous les moyens pour répondre aux besoins des couches fragiles» et l’encouragement de la location pour satisfaire les besoins de la population.
Concernant la question de la femme, le parti de Yata s’assigne comme objectif, «de renforcer la représentation féminine dans toutes les assemblées élues», de «généraliser la scolarisation des petites filles et encourager leur orientation vers les métiers qualifiés» et d’assurer un revenu minimal aux femmes en situation de vulnérabilité à travers le fonds de cohésion sociale tout en revalorisant les pensions de réversion».
Khalid Darfaf