La galerie Abla Ababou accueille «Matières plurielles»

Dix univers autour d’une même thématique

Omayma Khtib

« Matières plurielles » thème d’une exposition qui regroupe les œuvres de dix artistes autour d’une même thématique : « la matière ». Jusqu’au 12 janvier 2022, la galerie Abla Ababou, à Rabat, accueille les toiles de Karim Alaoui, Noureddine Amir, Mohammed Arrhioui, Morran Ben Lahcen, Itaf Benjelloun, Hamid Douieb, Mohamed El Mourid, Karim Marrakchi, Mohamed Mourabiti et Fatiha Zemmouri.

Entre sculpture, tissage, collage, peinture sur verre et sur toile, le public découvrira à travers cette exposition les univers de dix artistes aux différentes visions artistique. Du coté, Noureddine Amir s’accapare la laine, la file, le teint, l’apprivoise pour en faire une sculpture troublante. C’est cette même matière que Morran Ben Lahcen célèbre dans ses tableaux architecturaux où dominent des formes arborescentes avec une couleur orange intense et lumineuse. Une lumière que Karim Marrakchi exploite dans ses tableaux sur verre. Quant à Fatiha Zemmouri, elle se sert de la terre pour dessiner et graver des jarres fissurées, tridimensionnelles, en témoignage de la fragilité de la matière et d’une époque révolue. Un travail qui dialogue avec les portraits de Mohamed El Mourid, imprimés sur de la peau de bête. Des visages du dernier siècle figés sur la peau interpellent. 

« Brutalité ou humanité ? Mémoire ou oubli ? », Une course au questionnement rappelant en permanence la vulnérabilité de l’homme représenté par Mohammed Arrhioui avec ses silhouettes recroquevillées, incrustées de coquilles d’œuf.

Quant à Itaf Benjelloun, elle a opté à faire danser son personnage réalisé avec des fragments d’objets pour tourner le dos à la souffrance. Un savant jeu d’assemblage de différents matériaux que Mohamed Mourabiti manie afin de plonger les visiteurs dans des paysages où marabouts, antennes paraboliques. Un reflet d’une époque moderne traces les œuvres de Hamid Douieb qui livre dans un seul tableau une superposition de plusieurs travaux allant du dessin à la peinture en passant par le collage. Et pour finir, Karim Alaoui offre à voir des bustes masculins et féminins où affres de la vieillesse et esthétisme de la jeunesse sont gravés dans le métal. 

« Matières plurielles » est une exposition qui reflète un parcours et une vision de chaque artiste à travers les formes et les couleurs.

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