La situation sur le marché pétrolier mondial pourrait s’améliorer durant les mois de mai et juin et un rétablissement total de la situation serait attendu d’ici la fin de l’année, a affirmé mercredi le ministre russe de l’Énergie, Alexander Novak.

«Un retour à des conditions normales de marché ne sera pas rapide, mais nous pensons que le marché pétrolier retrouvera son équilibre à la fin de l’année, car la réduction des stocks mondiaux devrait commencer au second semestre de 2020» a indiqué le ministre russe dans une interview, ajoutant qu’au moment présent, marqué par l’incertitude des prix, il est «inutile de faire des prévisions».

Le ministre a souligné que la Russie n’est pas entrée dans une «guerre des prix» avec l’Arabie Saoudite après l’échec début mars des négociations pour une baisse de la production dans le contexte de la pandémie de coronavirus, notant que les prix obéissent aux «conditions fixées par les compagnies pétrolières, qui prennent en compte la baisse de la demande, leurs capacités de production et les accords passés avec les clients».

Concernant l’accord de baisse de production atteint mi-avril avec l’OPEP+, le ministre a relevé que la Russie a agi avec responsabilité en acceptant de baisser sa production, faisant remarquer que le pays a produit en février 10,5 millions de barils par jour, alors que l’accord signé prévoit une baisse de production de tous les pays de l’OPEP de l’ordre de 9,7 millions de barils par jour à partir du mois de mai.

La Situation du marché pétrolier s’est fortement dégradée début mars à cause de la baisse de la demande de pétrole liée à la pandémie de coronavirus et de l’échec des négociations pour une baisse supplémentaire dans le cadre de l’accord OPEP+, provoquant une hausse considérable des stocks de pétrole et des fluctuations des prix qui ont poussé le baril de pétrole américain WTI à être négocié en début de semaine dernière pour la première fois de l’histoire à -37,63 dollars.