Le maillot croque-mitaine

Saoudi El Amalki

Décidément, le canular n’en finit jamais ! Feu le Roi Hassan II avait bien raison de proférer son fameux propos, en direction du voisin de l’est : « Que le monde en soit témoin de quel type de voisin on est contraint de côtoyer ! ». La rage algérienne à notre égard n’a pas de limite bien que la justesse légale de l’intégrité territoriale du royaume soit reconnue et claire comme de l’eau de roche. Partout sur l’univers, la junte n’a qu’une seule et unique préoccupation, c’est de contrarier la question du Sahara marocain ; à l’ONU, à l’UA comme dans les divers colloques même si la thématique parle de l’intelligence artificielle ou l’énergie propre ou encore les villes intelligentes. Le locuteur algérois lui, n’écoute jamais de quoi on parle, car il est endoctriné pour le même refrain  où qu’il aille et quoiqu’il dise. Tout récemment encore, les autorités algériennes se sont aussi payées le luxe de perquisitionner les effets d’une équipe marocaine qui devait jouer contre son homologue de la capitale au stade 5 juillet, ce dimanche, pour le compte des demi-finales aller de la coupe africaine. Ils ont mis toute la délégation marocaine sous l’affre ostensible de l’attente à l’aéroport Houari Boumediene, sous prétexte que les maillots de la formation était scellés du drapeau national avec la carte du royaume en son entièreté. Ce fait divers a suscité dans leur camp de l’effroi rageur à tel point qu’ils omettent les principes de l’accueil des visiteurs et les modalités procédurières à la descente de l’avion. L’hostilité est à son paroxysme, face à un maillot qui fait tellement peur qu’il enrage des agents aéroportuaires aliénés à mort, alors que leur rôle se limitait à la rectitude des formalités de voyage. En fin de compte, le match de football entre les deux formations n’a pas eu lieu au grand dam de ce public en quête du plaisir du spectacle. Mais, pour la soldatesque algérienne, un stade de football a toujours été synonyme de caserne d’armée quand il s’agit de leur ennemi juré. Ce fait navrant qui dévoile encore une fois, cette ignominie devenue monnaie courante au sein du régime totalitaire du palais d’El Mouradia, ne fait en effet, que ridiculiser sa ténacité de verser dans le ridicule et le discrédit ! La CAF devrait trancher sur cette affaire éhontée et prendre les mesure qui s’imposent.

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