Le Futsal marocain est sur le toit de l’Afrique pour la seconde fois successive. L’équipe nationale a conservé sa couronne continentale en remportant la CAN 2020 à Laâyoune suite à une belle victoire de (5-0) au détriment de l’Egypte confirmant ainsi le premier sacre réalisé, quatre ans après, au détriment de la même formation des Pharaons (3-2), lors de la CAN 2016 en Afrique du sud.
C’est donc une très belle audace pour l’équipe nationale qui fait aujourd’hui son entrée de la plus grande porte dans le cercle très fermé des doubles champions du Continent en compagnie de sa victime, l’Egypte, qui n’a pu que constater les dégâts en Afrique du Sud comme au Maroc sur son sol et à sa ville chère de Laâyoune.
Aussi cette très belle performance est réalisée par une sélection nationale qui agit sous forme d’un club participant à un mini-tournoi local, ici et ailleurs, en l’absence d’un championnat national. Car, contrairement à l’Egypte qui a son championnat national dont le récent titre de Futsal League a été remporté par l’équipe d’Al Makassa, le Maroc n’a toujours pas le sien.
Et à l’exception de 5 joueurs venant d’Europe, dans l’ensemble, tous les autres éléments de la sélection nationale sont du terroir et évoluent entre eux en disputant de simples matches amicaux avec des équipes privées dans un tournoi non officiel au Maroc. Sachant bien que les joueurs de l’équipe nationale appartiennent à des clubs affiliés à la Fédération mais qui n’ont tout simplement pas quelque chose qu’on peut appeler championnat du Maroc pouvant être organisé par la FRMF.
Et pourtant, toutes les données sont là pour que notre fameuse fédération puisse créer un tel championnat national de futsal en impliquant, du moins, certains clubs de la Botola notamment ceux qui ont pris l’habitude de remporter des titres de football à l’échelon africain tels le Raja, le WAC, et d’autres comme le HUSA ou la RSB qui sont allés jusqu’au bout, l’année dernière. Ces clubs enchainent aujourd’hui en compétitions africaines dans des phases plus avancées sans oublier d’autres à l’image du FUS, AS FAR, MAS ou le KACM qui avaient également remporté des titres de la CAF dans le passé.
Ce qui ne peut qu’enrichir la pratique du futsal au Maroc et renforcer davantage l’équipe nationale qui a emboité le pas à son homologue des joueurs locaux vainqueur également du championnat d’Afrique (CHAN 2018). Ces deux sélections restent les seules à faire mieux que celle des Lions de l’Atlas (du foot à 11) à la recherche d’un titre africain depuis plus de 40 ans, depuis le premier sacre remporté en CAN 1976…
Cela en plus de l’encadrement technique qui est également à relever avec plus de succès et qui coûte beaucoup moins cher que celui mis à la disposition des différentes sélections nationales de football des jeunes, des olympiques et des grands.
On peut donner ici comme exemple les coaches du terroir, Hicham Dguig et Jamal Sellami, respectivement des sélections de futsal et des joueurs locaux, des techniciens constituant le dénominateur commun de succès éclatants… alors que les Lions de l’Atlas sont toujours entre les mains de sélectionneurs étrangers qui n’arrivent guère à faire l’essentiel ni à satisfaire… En attendant, les locaux qui vont essayer de défendre leur titre au CHAN 2020 en compagnie de l’actuel caoch, Houcine Ammouta, le Futsal de Hicham Dgui vient de redonner encore une fois l’exemple en hissant haut et fort le football marocain sur le toit africain en attendant de réaliser les résultats escomptés au rendez-vous planétaire. Cela avec le minimum de moyens surtout financiers contrairement à ce qui est réservé pour plusieurs équipes nationales notamment celles des Lions de l’Atlas qui coûtent des milliards et des milliards à la Fédération de Fouzi Lekjaâ mais en vain…