Le Maroc dénonce le blocage ses produits sur les marchés européens

La réaction du ministère de l’agriculture ne s’est pas fait attendre. Dans un communiqué, Aziz Akhannouch, tire la sonnette d’alarme et appelle l’Union Européenne et le Conseil Européen à réunir toutes les conditions appropriées pour garantir une meilleure application de l’Accord agricole liant le Maroc à L’Union Européenne.

La position de l’UE doit être claire, transparente et responsable pour mettre fin aux différentes manœuvres visant le blocage de la coopération entre les deux parties.Le ministre a bien choisi ses mots pour dénoncer le blocage de l’entrée des produits marocains sur les marchés européens.

L’Union Européenne est invitée à user de toute la fermeté nécessaire pour sanctionner de tels actes afin d’éviter de ruiner des relations historiques qui unissent les deux partenaires. A défaut, le Maroc opterait pour d’autres choix et d’autres marchés. «De telles nuisances» souligne le communiqué du ministère de l’agriculture «ne laissant de choix au Maroc que de s’en détourner au profit d’une accélération de partenariats initiés dans des pays et régions divers, notamment la Russie, la Chine, l’Inde, le Japon, les pays du Golfe ainsi qu’auprès de nos voisins africains» Et d’ajouter que «l’absence d’un engagement franc de la part de l’UE imposera au Maroc un choix décisif où il sera question de préserver un partenariat économique patiemment entretenu ou de s’en défaire sans retour pour se focaliser sur la construction de nouvelles relations et circuits commerciaux».

La note du département de tutelle rappelle à cette occasion les bonnes relations entre les deux parties.La Commission Européenne ainsi que le Conseil Européen ont la responsabilité de neutraliser les tentatives de perturbation par des positions et un discours clairs et cohérents avec des décisions que ces instances ont, elles-mêmes, portées et adoptées, note le communiqué. Et de poursuivre «l’accord agricole et de la pêche en compte parmi les exemples les plus réussis et il est primordial de le préserver au risque de déclencher de lourdes conséquences au plan socioéconomique, dont l’UE assumera l’entière responsabilité».

Néanmoins, regrette le ministère, «l’entrave à l’application de cet accord porterait atteinte directe à des milliers d’emplois d’un côté comme de l’autre dans des secteurs extrêmement sensibles ainsi qu’un véritable risque de reprise des flux migratoires que le Maroc, au gré d’un effort soutenu, a réussi à gérer et à contenir».

Akhannouch, n’a pas manqué d’insister sur l’engagement du Maroc dans une politique volontariste et fortement engagée dans le secteur agricole pour œuvrer à la stabilité des populations et leur sécurité alimentaire à travers une expérience reconnue au niveau du continent, a fait valoir le communiqué. Et d’ajouter : «Le pays reste déterminé à poursuivre cette politique de soutien à l’essor d’une agriculture africaine performante à travers l’assistance technique, l’accès aux engrais et l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire».

«Le Maroc s’inscrit dans une démarche constructive avec son partenaire historique. Il est, toutefois, nécessaire que l’Union Européenne veille à la préservation de ses relations avec un pays qui a démontré sa fiabilité en tant que partenaire et ce, dans un cadre global où les échanges commerciaux dans les secteurs agricole et de la pêche sont une partie d’un tout», conclut le ministère.

F. El Mouden

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