Karim Ben Amar
A l’heure où la propagation du nouveau coronavirus s’intensifie au Maroc, le monde craint une seconde vague meurtrière. Tous les pays du globe s’activent pour contrer cette dangereuse expansion. Face à cette crise sanitaire mondiale sans précédent, au Maroc, le staff médical civil et militaire sont sur le pied de guerre. A cet effet, et pour que la pandémie reste gérable dans tous les recoins du royaume, de nombreux hôpitaux de campagne sont sorties de terre en un temps record. L’impressionnant hôpital de campagne de Casablanca, dernier joyau de la «médecine de l’urgence» est achevé depuis quelques jours déjà. Le personnel soignant tout comme les équipements sont d’ores et déjà prêts à accueillir les premiers patients. Il ne manque que le traiteur chargé de concocter les repas des patients et du personnel soignant. Tour d’horizon.
Tout le monde s’accorde à dire que la planète livre une guerre sans merci à un ennemi redoutable commun : le Covid-19. Le Maroc, sous la vision éclairée de SM le roi Mohammed VI, à dès le début de la pandémie, pris le taureau par les cornes.
Le royaume a tout d’abord commencé par fermer ses frontières pour éviter une contamination à grande échelle. Ensuite, moins d’une semaine plus tard, le 20 mars, une autre mesure salutaire est venue s’ajouter à la précédente. Il s’agit du confinement sanitaire obligatoire. Dans la foulée, pour veiller à toujours maîtriser la pandémie, le Souverain a ordonné aux Forces armées royales (FAR) mais aussi au staff médical de nos vaillants militaires de se joindre à l’effort de guerre. Quittant les casernes pour construire en un temps record des hôpitaux de campagne (6 jours en moyenne), le moral des marocaines et marocains ainsi que des résidents, n’en a été que rehaussé.
Mais le joyau, le mastodonte de nos hôpitaux de campagnes et sans nul doute celui de la capitale économique du royaume, ville la plus densément peuplé et donc en toute logique la plus touchée par le Covid-19. La nouvelle installation médicalisée a été aménagée sur le site de la «foire» (OFEC), par les autorités locales de la région de Casablanca-Settat (les conseils de la région, de la ville et de la province), en partenariat avec la délégation régionale de la santé.
Les travaux d’installation ont été effectués en un temps record. Ils ont débuté samedi 4 avril dernier. Mercredi 22 avril l’équipe d’Al Bayane a fait le déplacement pour constater l’achèvement des travaux. En effet, l’hôpital de campagne est prêt à recevoir ses premiers patients. Il ne manque plus que le traiteur chargé de s’occuper des cuisines de notre joyau, d’après des sources sur place.
D’une superficie de 16.000 m2, la capacité d’accueil du site s’élève à 720 lits divisés en 4 blocs. Aussi, 80 médecins et 240 infirmiers sont déjà mobilisés pour tenter de juguler cette pandémie mondiale qui n’a épargné aucune partie de la planète. Doté de tous les équipements nécessaire, un village médicale a été installé à l’extérieur de la structure principale. Il est réservé aux consultations des cas suspect du nouveau coronavirus.
Cet hôpital provisoire aura la lourde tâche d’accueillir les contaminés du Covid-19 de la région Casablanca-Settat, endroit du royaume le plus touché par ce virus mortel.
Pour nos héros, le personnel soignant, qui est en première ligne face au nouveau coronavirus, 20 chambres de gardes leurs sont réservées, préservant ainsi leurs intégrité sanitaire, mais aussi celle de leurs proches. A l’entrée de cette désormais «zone de guerre», un réfectoire est aussi réservé au staff médical.
Grâce aux mesures de précautions prises par le royaume, le Maroc peut toujours espérer être en capacité de juguler la deuxième vague, qui d’après les experts internationaux sera tout aussi mortel.