Le PPS et ses ministres à l’heure du bilan

Rentrée studieuse pour les ministres du PPS qui ont choisi d’ouvrir la nouvelle année politique par la présentation du bilan de leur action au niveau de l’Exécutif. Une conférence de presse se tient aujourd’hui au Centre international de conférence à Skhirat pour une première présentation à l’opinion publique de l’apport des ministres PPS à une expérience originale dans la vie politique du Maroc moderne.

Et s’il y a un premier bilan à tirer à la veille d’une échéance électorale importante, c’est bien à un niveau politique qu’il se situe. Les ministres du PPS, éclairés par les analyses de leur parti ont en effet contribué à la réussite d’une expérience gouvernementale inédite qui ouvre définitivement la voie à une vie démocratique normale au Maroc avec un fonctionnement des institutions sur la base des prérogatives que leur reconnaît la constitution de 2011.

Oui, l’adhésion du PPS à une alliance avec le parti sorti vainqueur  des urnes a été le socle et le moteur d’une coalition gouvernementale qui a subi les assauts répétés du camp de la réaction et qui a tout fait pour saboter cette expérience et l’empêcher d’aboutir à son terme. Aujourd’hui, c’est le plus grand acquis qui fait honneur aux ministres du PPS, avoir fait le choix qu’il faut, savoir résister avec sérénité, courage et abnégation. L’expérience est ainsi arrivée à l’étape logique, celle du seul examen légitime dans une démocratie, celui de la sanction par les urnes. Cela ne fut pas facile ; le chemin fut parsemé d’embûches si ce n’est truffé d’embuscades et de coups bas. Mais la conjonction de quelques éléments de base dont la confiance du Souverain, l’adhésion du peuple qui n’a pas suivi les appels de sirène et l’existence au sein de la majorité d’un ticket gagnant, PPS-PJD, cimenté par le même souci au-delà des clivages référentiels, de voir réussir la réforme, a permis de triompher des entreprises occultes. Au terme de cette épreuve palpitante, aujourd’hui les ministres du PPS présentent leur bilan la tête haute.

Ayant hérité dans l’ensemble, de ministères dits  sociaux ou ce que Pierre Bourdieu a appelé «la main gauche de l’Etat» ; c’est-à-dire des départements confrontés aux secteurs qui sont le plus sollicités par les populations et qui sont dépensiers donc dépendants de la situation économique du pays, ils ont réussi à tirer leur épingle du jeu, à innover face à la pénurie de moyens, à introduire de la volonté dans leur action, de l’abnégation dans l’exercice de leur mission. Le cap étant dicté par ce qui fait l’essence de l’identité du PPS, la justice sociale, la dignité et la liberté. Le bilan est ainsi présenté dans son contexte global sans surenchère ni démagogie : «palpable, observable et mesurable». Il est porté par des principes : la transparence et la concertation. Présenter le bilan n’est pas une fin en soi. Il est un moment dans un long processus d’échanges et de débats avec les citoyens pour étoffer davantage le programme du parti en vue des échéances futures ; construire ensemble, à partir des acquis d’aujourd’hui, un projet mobilisateur pour l’avenir.

Rafik Abdelkrim

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