Elections du 8 septembre
Les élections du 8 septembre se sont déroulées dans les “meilleures conditions”, en dépit d’une conjoncture particulière et exceptionnelle, marquée essentiellement par les défis liés à la crise sanitaire actuelle, a affirmé jeudi le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit.
“Malgré que ces échéances électorales se sont déroulées dans une conjoncture particulière et exceptionnelle, marquée essentiellement par les défis liés à la crise sanitaire actuelle, notre volonté à tous et notre conscience de l’importance de l’étape politique que traverse notre pays, nous ont permis ensemble de tenir ces élections dans les meilleures conditions”, a souligné le ministre, qui présentait les résultats provisoires des élections générales.
Le Royaume du Maroc a vécu au cours de plusieurs mois une atmosphère de mobilisation globale pour faire aboutir les différentes échéances électorales, législatives, régionales et communales, en tant qu’étape qui condense de larges espoirs et espérances de l’ensemble du peuple marocain dans le renforcement de la dynamique de développement et de consécration du choix démocratique, mais aussi au vu de ce qu’elle porte de grands enjeux liés à l’immunisation des acquis politiques accumulés par notre pays tout au long des échéances précédentes, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a-t-il expliqué.
M. Laftit, qui était accompagné du ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, Noureddine Boutayeb, a relevé que les différentes autorités concernées se sont mobilisées, avec leurs différentes ressources humaines aux échelons central et territorial, pour réunir tous les moyens matériaux et logistiques en vue de garantir le succès des différentes étapes de l’opération électorale et faciliter l’opération du vote des citoyennes et des citoyens durant le jour du scrutin.
Dans ce contexte, a-t-il précisé, de grands efforts ont été déployés à l’occasion de l’opération du renouvellement des listes électorales, puisque le nombre des nouveaux électeurs a atteint 1.806.724, portant ainsi l’électorat national à 17.509.316 votants.
Pour rapprocher les urnes des électeurs, il a été procédé à la création de 40.628 bureaux de vote encadrés par 4000 bureaux centraux, soit une moyenne de 10 bureaux de vote pour chaque bureau central.
De leur côté, les partis politiques se sont mobilisés pour mener cette compétition électorale, puisque 31 formations s’y sont présentées, dont une alliance créée à l’occasion de ces élections.
Conscients de l’importance de la campagne électorale dans le renforcement de la participation politique, en tant qu’étape fondamentale dans le processus électoral et véritable baromètre de l’attractivité de leurs discours, les partis politiques ont déployé de grands efforts pour expliquer leurs programmes et orientations, ainsi que leurs positions vis-à-vis des questions de la nation et des préoccupations des citoyens, à travers l’utilisation de divers moyens de communication, telles que la distribution de dépliants et la tenue de rencontres, outre le recours des candidats à l’exploitation des espaces audiovisuels écrits, électroniques et des réseaux sociaux, a-t-il ajouté.
Dans le respect des mesures préventives liées à la situation épidémiologique, les partis politiques et leurs candidats lors de la campagne électorale ont tenu près de 12.249 activités, a-t-il noté.
Le ministre a félicité les candidates et les candidats, et à travers eux, les instances politiques pour leur respect des règles de la concurrence loyale, dans le cadre des dispositions en vigueur et leur attachement à l’esprit de citoyenneté, en faisant prévaloir l’intérêt suprême du pays “malgré des actes isolés qui n’ont pas eu d’impact sur le déroulement normal de la campagne”.
Il a rappelé qu’en application des Hautes instructions royales au ministre de l’Intérieur et au président du Ministère public pour veiller au bon déroulement des opérations électorales et lutter contre toutes les pratiques qui pourraient leur porter atteinte, une commission centrale et des commissions provinciales et régionales de suivi des élections ont été créées.
La mission principale de ces commissions consiste en la prise des mesures pratiques à même d’assurer l’honnêteté et le bon déroulement des opérations électorales, de faire face immédiatement à tout ce qui pourrait leur porter atteinte, depuis l’inscription sur les listes électorales jusqu’à l’annonce des résultats du scrutin et l’élection des organes et des structures des conseils des instances élues, d’activer les mesures de contrôle immédiat des infractions liées aux opérations électorales, chaque fois que les données nécessaires sont disponibles, et d’engager la procédure d’enquête ou de poursuite judiciaire si nécessaire.