Le taux d’inflation sous-jacente augmente de 1,6% sur une année

Cette même période a été marquée par la hausse des prix des produits non alimentaires à l’instar des prix des carburants (+6,4%) et de l’enseignement (+3%).  
La stagnation de l’indice des prix à la consommation ou encore cette baisse annoncée des prix des produits alimentaires ne sont  pas assez révélatrices puisque l’évolution de l’IPC sur une année montre bien la hausse de 1,7% entre septembre 2012 et le même mois en 2013, portée essentiellement par cette augmentation de l’indice  des produits alimentaires durant cette période de l’ordre de  1,8% et de celle de l’indice des produits non alimentaires de 1,6%. Cette évolution traduit bien la réalité puisque le panier de la ménagère ne cesse de subir les aléas de la spirale inflationniste qui se poursuit et se confirme depuis des mois déjà. D’ailleurs la dernière hausse des prix des produits pétroliers n’a pas été isolée et a même engendré avec elle une série de hausses, notamment des prix des fruits et légumes. Les prix du poisson ont maintenu leur trend haussier et contrairement à ce qu’annonce le HCP les tarifs de vente de poisson n’ont subi aucune correction à la baisse. Pis encore, même les quantités mises en vente sur le marché local ont connu de sérieuses baisses. D’ailleurs entre août et septembre 2013, le HCP indique que  les prix des légumes ont augmenté de 2,6% et de 1,8% pour le thé, le café et le cacao. De même, les prix de carburants ont été corrigés à la hausse de 6,4% et de +3% pour la rubrique enseignement.  Cela étant, l’indicateur d’inflation sous-jacente, qui exclut les produits à prix volatiles et les produits à tarifs publics a connu une hausse de 1,6% par rapport au mois de septembre 2012.
Le HCP annonce que les hausses les plus significatives de l’IPC ont été enregistrées à Marrakech, Casablanca, Agadir et Beni Mellal. Al Hoceima, Guelmim, Tanger et Tetouan ont affiché les meilleures baisses de l’IPC.
La poussée inflationniste qui se poursuit et se précise depuis des mois déjà affecte sérieusement le panier de la ménagère. Cela est d’autant plus vrai que la  conjoncture actuelle reste marquée par un manque de visibilité énorme sur le moyen et le long terme et que la première  mouture du projet de loi de finances 2014 qui est en mal de recettes et grevé  par le poids des dépenses de fonctionnement et du déficit budgétaire n’incitent guère à l’optimisme. Du coup, l’effritement du pouvoir d’achat du citoyen s’aggravera davantage, le dialogue social étant au point mort et les revalorisations des salaires restant lettre morte.

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