Les regrets du WAC, récompensé par une Botola… sans éclat

Encore une fois, on n’a pu suivre la finale de la Ligue des Champions d’Afrique que sur la télé et sans un club représentant le Maroc. Les matches de foot au Maroc et dans la plupart des pays du monde se déroulent toujours sans public pour cause da la pandémie de Corona qui dure et perdure.

Seulement, cette année a vu l’engagement du Maroc à travers sa terre qui a abrité la finale à Casablanca et qui a porté bonheur à Al Ahly d’Egypte. Vainqueur du titre pour la 10e fois de son histoire, le club des Pharaons s’est amusé sur la pelouse du complexe Mohammed V en dominant les Sud-africains de Kaiser Cheifs sur le score sans appel de (3-0). Et dire que ces Sud-africains ont eu le luxe d’éliminer les Wydadis en demi-finale en s’imposant dans leur fief casablancais (0-1) avant de faire l’essentiel chez eux à Johannesburg (0-0).

Le club des Rouges devait donc s’estimer, plus ou moins heureux, de n’avoir pas pu atteindre cette finale même si elle est programmée à Casablanca. Car l’adversaire cairote du jour restait plus fort en conservant son titre remporté pour la seconde fois consécutive. Et puis, le club ahlaoui l’avait confirmé d’une manière incontestable, au dernier carré de l’édition précédente, en prenant le meilleur sur la même formation du WAC en aller à Casablanca (0-2) et au retour au Caire (3-1) pour s’offrir le sacre en battant (2-1) son homologue égyptien du Zamalek tombeur de l’autre club marocain, le Raja, (1-0) à Casablanca et (3-1) au Caire.

Ce qui confirme bien la suprématie des clubs égyptiens sur leurs homologues marocains et ce qui dure encore une fois avec ce nouveau sacre d’Al Ahly. Et rien que pour les sacres en Champions League, l’Egypte reste maître avec 16 titres (10 pour Al Ahly, 5 pour Zamalek et 1 pour Al Ismaily). Le Maroc reste loin derrière avec 6 titres (3 pour le Raja, 2 pour le WAC et 1 pour l’AS FAR).

On aurait donc souhaité que le Maroc se ressaisisse et que le WAC qui a eu la chance de continuer après l’élimination précoce du Raja, soit présent en cette finale. Et qui sait… les choses auraient pu prendre une autre tourne en faveur du football national. Car les matches différents, les uns des autres, et la finale casablancaise restait forte de sa saveur particulière en donnant priorité à la formation évoluant sur sa pelouse. Chose qui n’a pas été réalisée, malheureusement, et on avait l’impression que le finale se déroulait sur une autre terre que le Maroc. Surtout qu’aucun membre de notre fameuse fédération dont le président Fouzi Lekajaa n’a osé assuré sa présence, du début jusqu’à la fin en participant à la cérémonie de remise des médailles et du trophée animée par les seuls dirigeants de la CAF autour du président Patrice Motsepe, ainsi que les dirigeants égyptiens en compagnie de l’ancienne légende footballistique du Nil, Mahmoud Al Khatib en sa qualité de président de son club préféré.

C’est une grande tache noire que le Maroc a laissée avec son absence dans cette grande fête du football africain sur la terre marocaine, aussi bien sur la pelouse du jeu que sur le podium de la cérémonie de remise des prix.

Cependant, une seule personne a sauvé l’honneur. Il s’agit de Badr Banoun, ancien joueur du Raja et qui venait de remporter un autre titre avec son nouveau club d’Al Ahly. Banoun a bien joué son rôle d’ambassadeur marocain en s’étant couvert du drapeau national avec sa médaille d’Or lors de la remise du trophée des champions d’Afrique.

Le WAC n’a donc rien gagné en sortant les mains vides, encore une fois. Ses calculs ont été loin d’être justes, car les Rouges ont seulement favorisé les futilités en se concentrant sur un titre national qui ne vaut rien du tout alors qu’ils ont loupé une occasion en or d’aller à la valeureuse finale de la Champion’s League africaine.

Et s’il a, tout de même le droit de se féliciter avec ce nouveau titre de la Botola, le WAC se congratule encore et toujours avec le nombre des titres remportés, le 21e dans son histoire et le 16e dans le palmarès de la fédération depuis le lancement du championnat national en 1956 à l’aube de l’Indépendance du Maroc.  

A quoi donc sert ce casse-tête de compter ses titres dont les 5 premiers qui ont été remportés dans un simple tournoi d’une ligue sous le protectorat français et qui n’ont rien à voir avec le championnat du Maroc…

Le WAC qui venait de louper le plus important à l’échelon africain s’est ainsi contenter d’un nouveau titre de la misère au niveau national.

Après une saison pleine des hauts et des bats, le WAC qui a utilisé tous les moyens de sortir vainqueur va toucher une prime des plus pauvres, avoisinant les 3 millions de dirhams. C’est la somme globale réservée au club vainqueur de la Botola par la fédération qui continue, en contrepartie, de dilapider l’argent du foot jeté par la fenêtre avec des milliards et des milliards gaspillés pour les sélections nationales. Notamment les Lions de l’Atlas qui n’ont jamais offert au Maroc un titre africain à l’exception de la seule CAN remportée en 1976 sous la houlette des anciens dirigeants du football national ayant fait l’essentiel avec le minimum des moyens. Et ça c’est une autre histoire pour le football marocain d’hier à aujourd’hui.  

Pour nos clubs qui restaient pourtant, les seuls ayant honoré le Maroc, ici et ailleurs, avec plusieurs titres notamment en Afrique, ils ne reçoivent d’ailleurs que des misères de la part de notre fameuse fédération. Nos clubs sont appelés à continuer sur leur lancée en allant sur les traces du Raja de Casablanca qui a vu juste de concentrer ses efforts sur la compétition africaine tout en jouant pour la place de vice-champion du Maroc. Le Raja qui a honoré sa première mission africaine en attendant la seconde finale de la Coupe arabe Mohammed VI prévue à Rabat le 21 août prochain, a mérité sa 3e coupe  de la CAF et reste le club marocain le plus titré à l’échelon continental avec autant de titres en Ligue des champions, 2 super-coupes et 1 coupe intercontinentale (Afro-Asiatique).

Le WAC, lui, qui reste derrière avec 5 titres dont 2 Ligues des champions en a tout simplement raté la 3e. Surtout qu’elle se jouait sur son sol. Le club des Rouges n’a donc que les larmes pour se soulager en loupant cette valeureuse occasion africaine tout en étant récompensé par le titre d’une Botola… sans éclat.

Les Rouges devront ainsi tirer les leçons qui s’imposent…

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