conviés à goûter à la joie de vivre, mais aussi à nourrir la fibre militante qui s’oppose aux dérives capitalistes.
Cette année, dans un contexte de crise et de fortes déceptions, le rassemblement sur les allées de La Courneuve, sera à la fois festif et militant. L’humanisme qui fonde la populaire «Fête de l’Huma» ouvre tout naturellement sur «l’exigence d’un changement de cap à gauche». Ce sera, selon ses organisateurs, «le fil rouge» de cette manifestation, dont l’esprit s’oppose radicalement à tout ce qui anime le patronat et la droite dans son ensemble. Ces forces réactionnaires qui, il faut le souligner, n’arrêtent pas d’exercer une «pression considérable pour démanteler les droits sociaux… de celles et ceux qui n’ont que leur travail, leurs pensions ou leurs indemnités pour vivre, tandis que les privilégiés de la fortune pavoisent.»
Un événement heureux, mais pas utopique. Une fête de l’espoir, mais «pas un espoir rêvé, inaccessible», préviennent les organisateurs. Il s’agit plutôt d’un «espoir raisonné», qui permet de trouver les voies de «sortie d’une crise qui puise son origine précisément dans cette froide inhumanité d’une finance qui asservit tout, à l’exception de la poigne d’oligarques qui s’en repaissent».
La «Fête de l’Huma» a toujours été et sera une étape cardinale dans le combat de la gauche pour plus d’humanisme, un meilleur partage et plus d’équité sociale. «Seule l’exigence d’un changement de cap, suffisamment partagée par le monde du travail et de la création, peut ramener cet indispensable besoin d’espoir qui donne aux peuples la force de s’unir pour déplacer des montagnes».
Dans sa programmation, les organisateurs font, de plus en plus, preuve d’ «esprit d’ouverture et de dialogue». Comme chaque année, en plus des débats, il est prévu plusieurs concerts et spectacles «arc-en-ciel». L’événement prend une allure particulière cette année, car il coïncide avec la célébration du centième anniversaire de l’assassinat de Jean Jaurès, le fondateur du journal «L’Humanité». C’est aussi la fête, à la fois, de «la jeunesse qui refuse l’avenir bouché qu’on lui impose, et celle de la défense du travail et de l’emploi, lieu de convergence de toutes les forces sociales, syndicales et politiques qui veulent une réforme des retraites juste, c’est-à-dire dont le coût ne soit pas supporté par les salariés et les retraités, comme ce qui se prépare».
Du débat multiple et pluriel jaillira la lumière, celle qui consiste à dire qu’il y a d’autres réponses possibles que celles des grands patrons et des banquiers. Celles prodiguées par les organisations syndicales, le monde associatif et professionnel. C’est aussi un moment privilégié pour réaffirmer «les solidarités internationales, indispensables à construire avec les peuples et la jeunesse latino-américaine, avec ceux des pays arabes qui cherchent la voix de la justice, de la liberté et de l’émancipation humaine».
Ce n’est donc pas par hasard que « la Fête 2013 » mette en exergue le «combat international engagé pour la libération de Marwan Barghouti et des prisonniers politiques palestiniens».
C’est parti ! la Fête de l’Huma est un hymne au changement. Un changement de cap pour un avenir meilleur.