Louardi: «La formation et la recherche en matière des sciences de la santé au cœur des relations franco-marocaines»

La tenue de la première séance délocalisée de l’Académie de Médecine de France à Casablanca témoigne de la qualité et de la solidité des relations unissant les deux pays, a souligné le ministre de la Santé, El Houssaine Louardi.

« Cette rencontre ne peut que s’inscrire dans la constance de notre souhait commun de voir se consolider et se renforcer davantage les échanges et le partenariat, que le Maroc et la France entretiennent, de longue date, à travers des relations privilégiées à tous les niveaux, notamment dans le domaine de la formation et de la recherche en matière des sciences de la santé », a ajouté M. Louardi dans un discours inaugural, mardi à Casablanca, à l’occasion de l’ouverture de cette séance de l’Académie de Médecine de France.

Après avoir rappelé que la Constitution Marocaine de 2011 a accordé un intérêt particulier à  la santé en appelant a  la mobilisation de tous les moyens à disposition pour faciliter aux citoyennes et aux citoyens les conditions leur permettant de jouir du droit d’accès aux soins de santé et à la couverture médicale dans un cadre de solidarité , le ministre a salué l’engagement de l’université Mohammed VI des Sciences de la Santé en faveur du développement de l’enseignement des Sciences de la Santé et leur impact sur la Santé au Maroc.

Et le ministre d’affirmer que le Maroc s’est engagé dans plusieurs chantiers de réforme du système de santé , pour être à même de répondre aux attentes des citoyens et garantir ce droit d’accès aux soins, expliquant que ces chantiers de réforme ont concerné tout d’abord l’extension de la Couverture Médicale de Base à travers la généralisation du Régime d’Assistance Médicale (RAMED), puis à travers la Couverture Médicale de Base des étudiants (AME) récemment mise en place, et a  travers le projet de l’Assurance Maladie des indépendants (AMI) déjà  adopté par le Conseil du gouvernement et qui sera concrétise incessamment.

Avec cet engagement, le Maroc a pu assurer une Couverture Médicale de Base à 62% de sa population, et il espère, avec la mise en œuvre de l’Assurance Maladie des inde pendants, de passer 90% de population couverte à l’horizon 2021, afin d’atteindre la Couverture sanitaire Universelle comme l’ont recommandé l’Organisation Mondiale de la Santé et les Nations Unies, a-t-il dit.

C’est dans ce sillage, note M. Louardi, que le ministère de la Santé  a su développer, avec engagement, sa stratégie de coopération dans le domaine de la santé pour être à même de répondre aux exigences de l’épanouissement du système de santé  national, et pour répondre présent aux sollicitations des pays frères et amis, notamment d’Afrique, dans un cadre intègre et global de coopération « Sud-Sud » pro ne  par le Gouvernement marocain.

L’université des Sciences de la Santé, malgré son ouverture récente, constitue un modèle hospitalo-universitaire novateur dans notre pays, puisque qu’elle regroupe toutes les branches des disciplines de santé et porte un intérêt majeur à la recherche en santé, a-t-il relevé, rappelant qu’elle a pour objectif le développement d’une formation, de pratiques professionnelles et d’une recherche en santé conformes aux standards internationaux.

Elle vise également a  devenir un véritable incubateur de formation et de recherche médicale entre l’Afrique et l’Europe et souhaite s’appuyer, pour la réalisation de ces objectifs, sur un « écosystème me de partenariats nationaux et internationaux », d’où l’importance de cet évènement d’envergure qui permettra d’échanger et de confronter les expériences entre les deux pays sur les grandes questions de santé publique et d’élargir le débat aux questions fondamentales de santé publique en Afrique, a relevé le ministre.

Il a été procédé en marge de cette rencontre à la signature d’une convention de partenariat qui permettra aux deux institutions d’organiser des rencontres d’échanges scientifiques concernant principalement la « Santé publique », de préparer et de mettre en œuvre des projets pédagogiques et des programmes de recherche.

Les débats lors de cette rencontre portent sur plusieurs domaines de santé publique de grande actualité, dont les « changements climatiques et leurs conséquences sur la santé », dans la continuité de l’organisation par le Maroc, en novembre 2016, de la COP 22.!

(MAP)

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