Le secteur de l’enseignement sera de nouveau paralysé durant cette semaine. En effet, cinq centrales syndicales ont appelé à un débrayage durant quatre jours, du lundi 4 au jeudi 7 mars, dans l’éducation nationale.
Ces centrales syndicales, (l’Union marocaine du travail (UMT), l’Union générale des travailleurs au Maroc (UGTM), la Confédération démocratique du travail (CDT), la Fédération démocratique du travail (FDT) et la Fédération nationale de l’enseignement (FNE)), protestent contre la suspension du dialogue social et appellent à la satisfaction de leurs revendications.
Dans un communiqué rendu public, ces centrales syndicales expriment leur solidarité avec les enseignants contractuels dans leur bataille contre leur situation précaire, les enseignants de la «cellule 9», allusion à la stagnation dans l’échelle 9, et les cadres dont les droits sont bafoués par la politique suivie par le département de l’Education nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Tout en rappelant leurs revendications, ces centrales syndicales, souligne le communiqué, menacent de recourir à des formes de protestations inédites au cas où le gouvernement ne manifeste pas sa volonté de réagir positivement à ces revendications.
Par ce nouveau mouvement de colère, qui intervient après les manifestations des milliers d’enseignants contractuels et la grève, qui dure depuis longtemps, du corps des inspecteurs, le secteur de l’enseignement végète, plongeant ainsi l’ensemble du système éducatif dans l’incertitude.
Cette année scolaire a démarré par des polémiques autour de la «darija» et des manuels scolaires, des grèves successives des enseignants contractuels et des inspecteurs, de faux débats sur les langues et de moult débrayages de l’ensemble du personnel du secteur. Autant dire que le secteur va très mal.
B.Amenzou