Mauvaise foi et absence de contrôle?

Depuis le début de la hausse du nombre de nouveaux cas de contamination au Covid-19, des malades ou leurs proches commencèrent à se plaindre du comportement scandaleux de certaines cliniques privées qui exigeraient des prix stratosphériques et des chèques de garantie avant de prendre en charge les patients. Contacté par Al Bayane, le professeur Redouane Semlali, président de l’association nationale des cliniques privées «ANCP», nous explique les raisons de cette hausse.

Par Aya Lankaoui

Concomitamment à la hausse des nouveaux cas positifs recensés au Maroc, et à la situation critique liée à la pandémie du nouveau coronavirus vécue par notre pays, le corps de la santé publique et même privé, agit comme bon lui semble.

Certains hôpitaux publics refusent d’admettre les patients atteints de la Covid-19, sous prétexte qu’ils sont saturés. Ils soutiennent l’idée selon laquelle, ils ne disposent plus de places pour accueillir davantage de nouveaux malades. D’autres parmi eux recommandent aux familles, de confiner les personnes malades à la maison.

Relativement au secteur privé, les gens se plaignent de la cupidité des médecins dudit secteur envers les patients atteints de la Covid-19. Certaines cliniques exigent un chèque de garantie de 60.000 à 90.000 Dhs avant d’accueillir quiconque.

«Seuls des chèques de garantie de 60.000 à 90.000 Dhs vous donnent droit de cité et vous ouvrent les portes de ces cliniques qu’on franchit à contrecœur, conscients qu’elles profitent à fond de l’aubaine qui s’offre à elles», souligne Souad Mekkaoui dans un article de Maroc Diplomatique.

A cet effet, le professeur Redouane Semlali, et le président de l’association nationale des cliniques privées, nous a déclaré : «Moi, je ne défends ni les cliniques ni personne. Mais il faut savoir que, quand un malade est admis en réanimation, il devient un malade qui coûte cher. En principe, un malade en réanimation, peut coûter jusqu’à 10.000 dhs par jour», annonce le professeur.

Dans le même ordre d’idées, Professeur Semlali invite toute personne qui se sente victime d’un abus de la part d’une clinique  à faire une réclamation auprès de l’association.  «Chaque personne qui se sent lésée, le bureau de l’association «ANCP» est prêt à la recevoir à condition que cette personne amène ces factures ou ces chèques dont vous parler pour qu’on puisse les analyser, et si on trouve une anomalie, on sera les premiers à la condamner», déclare-t-il.

Quant aux hôpitaux du secteur public, le patient atteint de la Covid-19 est sensé payer une somme de 6000Dhs. «Aujourd’hui, même à l’état, le prix de revient d’un Covid en réanimation est de 6000Dhs», ajoute professeur Redouane Semlali. Certaines cliniques du secteur privé continuent d’agir de la façon qui demeure bonne pour elles. En outre, personne n’ose défendre les patients atteints de la Covid-19 qui s’exposent quotidiennement à la cupidité de certains médecins du secteur privé.

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