On savait que les dirigeants israéliens étaient capables de tout, y compris de dégâts collatéraux sciemment programmés pour faire très mal aux enfants, aux femmes et aux personnes âgées, parmi la population palestinienne innocente. Mais avec la piraterie et le forfait commis dans les eaux territoriales internationales, Tel-Aviv a franchi le seuil jamais atteint auparavant.
Ce développement dangereux peut être compris comme une manière de détourner l’attention et la pression exercée sur elle pour reprendre les négociations de paix, suspendues depuis près de deux ans. Mais l’aventure meurtrière devra se retourner contre ses initiateurs.
D’abord il faudra que l’Etat d’Israël paie ses crimes. L’ONU, quoique contrôlée par le consensus et le veto américain, ne devra pas perdre sa crédibilité pour continuer à plaire aux dirigeants israéliens.
Sans revisiter les tiroirs onusiens sur les résolutions non appliquées, il faudra que l’ONU se démarque des politiques des super puissances et impose les vues de la communauté internationale et les valeurs de droit. L’instance onusienne devra recourir à une force internationale pour briser le blocus imposé aux Palestiniens de Gaza.
Parallèlement, le président Obama qui recevra bientôt le président de l’Autorité palestinienne, devra honorer ses engagements pacifiques et sa volonté de hâter le processus de paix et d’instaurer un Etat palestinien indépendant.
Cela doit commencer par la fin des colonies israéliennes et la reprise des négociations directes sans tarder ni tergiverser.
Toute réticence ou complaisance à l’égard des colons sera interprétée comme une faiblesse et un feu vert donné à la perpétuité du conflit du Proche-Orient.
Or, le monde arabe a son plan, qui n’est pas opposé ni à la stratégie américaine ni à l’existence des deux Etats.
C’est un atout entre les mains d’Obama pour presser Netanyahu à négocier pour aboutir à la paix.