Omar Frej: «le Maroc a respecté tous les engagements pris en 2017»

Il y a deux ans, le Maroc échappait de justesse à la liste noire des paradis fiscaux établie par l’Union Européenne. Le département des Finances s’était fixé un échéancier de deux ans pour se conformer à la réglementation internationale.

Mais les gages présentés à l’époque par Mohamed Boussaid, alors ministre des Finances, pour être sur la ligne des pays en règles, pourraient ne plus suffire pour échapper à la liste noire. Du moins d’après  Oxfam, qui vient de publier un rapport dans lequel l’ONG considère que le Maroc pourrait être inscrit sur la liste noire de l’UE.

Contacté par Al Bayane, Omar Faraj, directeur général de la DGI, s’est plutôt montré surpris de voir le Maroc sur la liste noire des paradis fiscaux proposée par Oxfam, se disant «très confiant» quant à la capacité du pays de maintenir sa position. Selon lui, Rabat a respecté toutes les assurances présentées en 2017 pour ne pas figurer dans la liste noire de l’UE. Preuve en est, dit-il, l’abrogation de trois dispositions dans le cadre de la loi de finances de 2019. «Il s’agit de la suppression du régime fiscal des banques offshore, des sociétés holding offshore et des centres de coordination», rappelle le patron de l’administration fiscale. En gros, le Maroc a fait beaucoup d’efforts en matière de transparence fiscale, estime notre source.

Cependant, d’autres chantiers restent à boucler comme la ratification de la Convention multilatérale de l’OCDE sur l’assistance administrative mutuelle en matière fiscale. Le processus est en cours, rassure Omar Faraj. Pour le reste, «le Maroc a demandé du temps pour prendre en considération ses équilibres macro-économiques ». L’optimisme affiché par le patron de la DGI porte à croire que le rapport d’Oxfam n’aura pas d’influence sur la liste de l’OCDE avec laquelle plusieurs réunions ont été tenues pour se conformer aux normes en matière de fiscale. Selon lui, «les échanges avec l’OCDE sont très positifs».

Hajar Benezha

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