Parlement: Rachid Hammouni appelle une banque pour les Coopératives

Le député Rachid Hammouni, du groupement parlementaire du progrès et du socialisme à la Chambre des représentants, a indiqué dans une intervention lundi 16 octobre à la Chambre, que les coopératives créées dans le cadre des efforts déployés par le réseau marocain de l’économie sociale et solidaire se heurtent la plupart du temps à la faiblesse, voire à l’inexistence des moyens de financement, qu’il convient de résoudre à travers la création d’une banque spécialisée dans ce domaine.

Réagissant à la réponse donnée à ce propos par la secrétaire d’Etat chargée de l’artisanat et de l’économie sociale, Jamila Msalli, le député a demandé aussi l’adoption sans plus tarder de la loi cadre régissant le secteur de l’économie sociale et solidaire, qui attire des milliers de jeunes avides de contribuer au développement du pays.

Dans sa réponse, la Secrétaire d’Etat a convenu que le manque d’une loi-cadre régissant le secteur constitue en effet le plus grand problème, faisant savoir que son département se penche sur l’élaboration d’un tel projet en collaboration avec les parties concernées.

Elle a également convenu que le manque de financement handicape le développement du secteur au même titre d’ailleurs que la faiblesse du circuit de commercialisation et le faible niveau de qualification de certaines composantes du mouvement coopératif.

La téléphonie et Internet en question

Sur un autre registre, le député progressiste a souligné, dans une question orale au ministre de l’industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, la nécessité de rechercher une solution appropriée au problème de la faiblesse de la couverture mobile et d’accès au réseau Internet en particulier dans les régions reculées à l’image des provinces de Boulemane et Taounat.

Il s’est interrogé dans ce cadre sur les mesures que le gouvernement compte prendre pour résoudre ce problème, dont la persistance va contribuer à approfondir le fossé entre zones rurales et urbaines, où les citoyens se sentent lésés et ne bénéficient même pas du débit Internet pour lequel ils ont conclu des contrats avec les opérateurs en place.

Le problème de couverture et d’accès à Internet se pose aussi dans les villes comme à Rabat, a-t-il dit, appelant à l’ouverture d’une enquête pour s’assurer de la véracité des annonces faites par les opérateurs et les débits mis à la disposition des adhérents en particulier dans les zones reculées où l’accès à la téléphonie mobile est un luxe. Ce qui désavantage les habitants de ces régions et contribue à leur marginalisation sur tous les plans, a-t-il expliqué, rappelant que de tels outils jouent désormais un rôle capital dans la sécurité des citoyens et l’accès des élèves et étudiants à la connaissance et au savoir.

Dans sa réponse, le ministre de l’industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, Moulay Hafid Alami a rappelé que la loi 24/96 a effectivement contribué à la libéralisation du secteur et à davantage de compétitivité entre les opérateurs, ce qui s’est traduit par une diminution des tarifs.

Il a en outre fait savoir que l’extension du réseau de téléphonie mobile a profité durant la période 2008-2016 à 9263 zones rurales et que l’effort se poursuit pour améliorer davantage les services offerts aux citoyens.

MT

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