Une nouvelle unité d’hospitalisation et de soins de la mère et du nouveau-né, baptisée «Unité Kangourou» a été inaugurée, jeudi à Rabat au Centre hospitalier Ibn-Sina (CHIS), en vue de prendre en charge des mamans et des nouveau-nés porteurs de pathologies néonatales.

Cette unité Kangourou, première du genre au Maroc, a pour objectifs d’accueillir des nouveau-nés avec leurs mères, nécessitant des soins dans le cadre d’une pathologie simple avec mamans stables, des risques infectieux avec nouveau-né asymptomatique, un nouveau-né macrosome asymptomatique, ou d’une pathologie à risque périnatale, faible poids de naissance, nouveau-né porteur de malformations non vitales et nouveau-né ou maman en situation de vulnérabilité psychologique, a indiqué le président du Conseil national de l’ordre des médecins du Maroc et médecin chef de la Maternité Souissi, Houcine Maaouni.

«Ce service d’hospitalisation, situé au 7e étage et qui constitue la continuité de la salle de naissances de la Maternité Souissi, a pour but également de prendre en charge les mamans et les bébés ayant besoin d’une surveillance postnatale d’une durée moyenne de séjour de moins de 48H, d’éviter la séparation Mère-Nouveau-né et de promouvoir l’allaitement maternel», a -t-il ajouté, lors de la cérémonie d’inauguration présidée par le ministre de la Santé, Houcine El Ouardi. Ayant nécessité une enveloppe budgétaire de 700.000 dirhams, cette unité pilote qui s’inscrit en droite ligne des objectifs de la stratégie 2012/2016 du ministère de tutelle, abrite une capacité litière de 20 lits et un panel de locaux techniques (salles de soins, salle de repos, salle d’attente, salle d’allaitement, une pharmacie et un bureau de l’infirmier chef entres autres), a précisé le Dr. Maaouni. De son côté, le professeur de Gynécologie obstétrique à la Maternité Souissi, Amina Barakat a souligné, dans une déclaration à la presse, que l’inauguration de l’unité Kangourou constitue un travail collaboratif entre les équipes obstétricales et néonatales. «Il s’agit d’une première expérience en son genre qui va permettre de concrétiser une prise en charge multidisciplinaire de la mère et du nouveau-né», a-t-elle relevé.

«Le but de cette unité est d’abord de réduire la morbi-mortalité néonatale, de promouvoir l’allaitement maternel et de garantir la prise en charge du nouveau-né et de la mère au sein d’une équipe à même de gérer leurs problèmes», a ajouté le Dr. Barakat.

Étant une maternité de niveau tertiaire, l’Unité Kangourou est sous la responsabilité de gynécologues obstétriciens et les soins sont assurés par des professionnels formés en soins de néonatologie ainsi que des sages femmes. Les visites sont quant à elles autorisées mais réglementées afin de limiter les risques infectieux (limitées à une personne et de 16h à 17H).

***

Concours qualité des hôpitaux : Séfrou se distingue

Le ministère de la Santé a annoncé, jeudi à Skhirat, les noms des hôpitaux et centres de santé ayant remporté les prix de la 6e édition du Concours Qualité. Proclamés lors d’une cérémonie présidée par le ministre de la Santé, El Houssaine Louardi, en présence de représentants de plusieurs institutions et organismes internationaux, dont l’Union européenne, les résultats de ce concours ont donné lieu à la victoire des hôpitaux de Mohammed V à Sefrou, Ghassani à Fès et Mokhtar Soussi à Taroudant, qui ont remporté les prix de cette édition sur la base du critère de la performance hospitalière et de la capacité d’accueil comprise entre 120 et 240 lits.

Quant au critère de la qualité dans la catégorie des hôpitaux dont la capacité dépasse 120 lits, l’hôpital de la Marche verte a occupé la première place avec 83,87%, suivi de Moulay El Hassan à Nouaceur (80,33 %) et de Mokhtar Soussi à Chtouka Aït Baha (62, 67 %). L’hôpital Mokhtar Soussi à Taroudant s’est aussi accaparé le premier rang sur la base du critère de la qualité dans la catégorie des hôpitaux dont la capacité d’accueil est comprise entre 120 et 240 lits, tandis que l’hôpital Mohammed V d’El Jadida a remporté le même prix pour le compte de la compétition des hôpitaux dont la capacité d’accueil dépasse 240 lits (suivi par les hôpitaux Hassan II de Settat et Al Farabi d’Oujda-Angad). S’agissant du classement régional des centres de santé sur la base de la qualité, le centre de santé Biada à Safi a remporté la première place (89,16%), suivi par ceux de Médiouna (88,66%) et de Bir Tam-Tam à Sefrou (86.33 %).

Cette édition a été marquée par la participation de 411 établissements de santé, y compris 333 centres de santé et 78 hôpitaux. Cette manifestation a pour but de créer une concurrence entre les établissements de santé en termes de respect de la gestion de la qualité, dans l’objectif d’améliorer l’image des institutions de santé et élever le niveau de confiance entre le citoyen et le système de santé. La qualité des services de santé prodigués par les établissements de santé ayant pris part à cet événement se fonde sur un ensemble de considérations, notamment la facilité des servitudes, la disponibilité et la continuité des services sanitaires de base, ainsi que le respect des critères relatifs à la sécurité sanitaire et à l’humanisation des services de santé.

Maisons d’accouchement : le Souss-Massa-Drâa, le plus certifié

Le ministère a également annoncé les noms des régions et le nombre des maisons d’accouchement sacrées dans le cadre de la troisième édition de la certification de conformité aux normes de qualité relatives aux maisons d’accouchement.

Selon les résultats dévoilés lors d’une cérémonie présidée par le ministre de la Santé, Houcine El Ouardi, en présence de représentants de plusieurs institutions et instances internationales, dont l’Union européenne, cet événement a classé Souss-Massa-Drâa en tant que première région du Royaume en matière d’octroi de la certification de conformité aux normes de qualité relative aux maisons d’accouchement, suivie des régions de Fès-Meknès et de Casablanca-Settat.

Dans le cadre de cet événement, le ministère a accordé ladite certification de conformité à 95 maisons d’accouchement sur 423 ayant participé à cette compétition.

Ce concours vise à établir des normes pour l’organisation et la gestion des maisons d’accouchement, renforcer la conformité des services de soins obstétricaux d’urgence au profit des nouveau-nés et des mères après l’accouchement, tel que recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Ces certifications sont attribuées sur la base des critères relatifs à l’accès aux services de santé ayant trait à l’accouchement et à la prise en charge néonatale, aux services de soins obstétricaux d’urgence au profit des nouveau-nés et des mères après l’accouchement, ainsi qu’à la qualité de la prise en charge, des soins de santé et de la gestion des maisons d’accouchement.

(MAP)