Quand l’art rend le monde plus habitable…

Exposition de Mo Baala à la Galerie 127

Mohamed Nait Youssef

Les cimaises de la Galerie 127 à Marrakech accueillent, du 10 septembre au 30 octobre,  les œuvres de l’artiste pluridisciplinaire, Mo Baala. Il y expose pas moins de 365 collages, un clin d’œil aux jours et nuits que l’artiste a consacrés à son art. « La Terre est bleue comme une orange » est en effet le thème choisi pour cette exposition dont le vernissage aura lieu le 10 septembre. Ce thème nous fait penser immédiatement au célèbre poème (Recueil, ‘’L’amour la poésie’’) de Paul Eluard.

Les amoureux de l’art et de la peinture ont découvert ses travaux lors d’une première exposition « I have a life, Yes I have » qui a eu lieu, il y a 6 ans, à la galerie 127, lors de la dernière Biennale de Marrakech. Cet événement international de grande envergure fut bel et bien son entrée sur la scène artistique marocaine.

Par ailleurs, l’une des tâches majeure d’un artiste, c’est de creuser, défier l’absurdité du monde et surtout créer dans une réalité marchande où la quête du sens et de signification est permanente, voire urgente. Camus écrivait dans son fameux ouvrage « Le Mythe de Sisyphe » : «Créer, c’est vivre deux fois ». C’est à travers l’art et l’acte de créer  que Mo Baala imagine Sisyphe heureux et le monde habitable.

«Prolifique à l’atelier autant qu’il excelle dans l’art de la conversation qu’il relance au gré des réparties, en digne héritier d’un art oratoire millénaire, Mo BAALA dit que son premier amour fut la philosophie grecque, qu’il est passionné par l’histoire et la création humaine, particulièrement celle produite dans les moments de crise, parce que « l’art est plus véridique que la vérité elle-même. », peut-on lire dans le texte accompagnant l’exposition. Et d’ajouter : «Mo Baala voue depuis toujours un penchant particulier pour l’art du collage et ses maitres du Surréalisme, Cubisme et surtout Dadaistes et avoue une forme de tendresse pour les femmages, ses créations plastiques réalisées principalement par des femmes datant de la fin du 19e siècle.

Connu par les œuvres de grand format, le grand public aura droit à une exposition où l’artiste expose des œuvres de petites tailles, sur papier.

«Chaque collage est un conte qui nous invite à revisiter l’histoire de l’art, celle de l’humanité ou encore celle, oh combien singulière, de Mo Baala. Par son écriture visuelle, dynamique et rythmique à travers un mélange plastique -photographie-dessin-écriture, l’artiste fait se côtoyer la famille, le pays, les villes où il a vécu, avec démons, personnages mi-animaux, mi-dieux, mi-humains dont il emboite avec virtuosité des parties disparates.», ajoute la même source. Les œuvres seront visibles jusqu’au 30 octobre 2022.

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