Redoubler de vigilance !

L’anxiété relative au retour à la charge de la pandémie, en particulier sous son nouveau variant appelé « Delta », est en train de tourmenter les comités de veille, un peu partout sur le territoire national. A croire la mise en garde respective, cette appréhension monte d’un cran, depuis que la propagation virale se déchaîne, plus spécialement avant-hier mercredi,  où elle a frôlé les 800 cas.

Le désarroi s’amplifie de plus en plus, si l’on sait que les pouvoirs publics ont foncièrement allégé les mesures restrictives dont la plus notoire n’est autre que la libération aérienne et maritime pour les résidents marocains à l’étranger.Une initiative qui a réchauffé les cœurs des compatriotes, barricadés en outre-mer, depuis plus de dix-mois et permis également la reprise de certains métiers, mis en hibernation forcée. Enfin, le tracas s’empare de tous les décideurs, en cette période estivale, puisque les afflux de vacanciers mettent le cap sur la destination de prédilection et mettent en péril les vagues humaines qui déferlent sur les plages et les vergers du royaume.

De surcroît, le souvenir de la fête d’Al Adha de l’année précédente qui s’est ponctuée d’une recrudescence épidémiologique virulente, est toujours présent dans les mémoires. Il est bien certain que notre pays a, jusqu’ici, bien maîtrisé le coronavirus tout en excellant au niveau de l’opération vaccinale dont les cadences satisfont les citoyens et, en plus, subjuguent nombre de pays pour l’engouement et la détermination dont fait montre la population marocaine.

Cependant, l’anxiété, l’appréhension, le désarroi et le tracas qui règnent à présent dans les bureaux des comités de veille ne devraient pas se transformer en affolement collectif. Certes, le danger est bien dans nos murs, guettant les négligences et les imprudences de nos concitoyens qui se comportent comme si le virus était hors d’état de nuire. Il est donc impératif de fortifier la campagne de sensibilisation sur le port de masques et le maintien de la distanciation dans les lieux publics.

A notre avis, il serait bien précautionneux d’annuler la fête du sacrifice, comme on l’avait fait dans d’autres circonstances liées à la pénurie causée par la sécheresse, pour esquiver une éventuelle catastrophe dont pâtirait le peuple marocain, tout en trouvant des solutions adéquates aux éleveurs qui en paieraient les conséquences. Il va sans dire que la prévention sanitaire constitue une arme efficace contre la contamination, en ce moment de crise virale déchaînée d’un certain nombre de pays. La situation n’est pas encore dans un état critique, mais il vaut mieux prévenir que guérir.

Related posts

Top