Rencontre de concertation entre le PPS et le PJD

Benabdallah: le PPS tient à la réussite de l’actuelle expérience gouvernementale

Othmani: le PPS occupe une place particulière par rapport aux autres partis

Le siège national du Parti du progrès et du socialisme a accueilli, lundi 7 mai la deuxième rencontre de concertation entre le Secrétariat général du Parti de la justice et du développement et le Bureau politique du PPS, indique un communiqué distribué à la presse à l’issue de la séance d’ouverture de cette réunion.

Cette rencontre a été consacrée à l’examen et à la discussion des développements de la situation nationale dans le pays dans les différents domaines politique, économique, social et culturel ainsi que des initiatives de réforme requises découlant du programme gouvernemental, autour duquel toutes les composantes de la majorité actuelle se rassemblent. Ce programme vise le renforcement du modèle démocratique national, le développement des capacités économiques et productives marocaines et d’aller en avant vers davantage de justice sociale et spatiale, précise le communiqué.

La rencontre a également permis de passer en revue les différents aspects de l’action politique et de l’activité parlementaire des partis de la majorité.

Après un profond débat des différents points inscrits à l’ordre du jour de cette rencontre de concertation, l’on a réaffirmé de nouveau la nécessité de consolider et de renforcer la coordination et la coopération entre les deux partis politiques et entre les différentes composantes de la majorité dans le but d’assurer le succès de l’expérience gouvernementale conjointe actuelle dans la perspective de davantage de démocratie, de progrès et de justice sociale, conclut le communiqué.

Intervenant au cours de la séance d’ouverture de cette rencontre, le secrétaire général du PJD, Saâd Eddine Othmani, également chef du gouvernement s’est réjoui de la poursuite des relations entre les deux partis politiques, qui ont convenu de travailler ensemble pour la réalisation de «nobles objectifs ambitieux, rapports que l’on veut aujourd’hui élever à un niveau supérieur» pour promouvoir notamment «une pratique politique saine, proche des citoyens et de leurs préoccupations».

Depuis que les deux partis politiques avaient décidé d’établir des relations de coopération, ils ont convenu de laisser à coté les points de divergence et de se contenter des points de convergence.

Ils se sont donc mis d’accord de laisser de côté la question idéologique, sachant que les idéologies sont en train de reculer, selon lui. Ce qui importe c’est le côté pratique et les plans de travail, a-t-il dit.

C’est ainsi qu’ils avaient convenu de donner la priorité à la question du renforcement du processus démocratique et de travailler ensemble avec d’autres pour la promotion de saines pratiques politiques et de partis politiques indépendants, ayant la capacité de décider en toute indépendance et souveraineté.

A présent, en tant que composante de la majorité gouvernementale, l’on tient à ce qu’elle soit homogène. Même l’Instance de la présidence de la coalition de la Majorité a continué de se réunir et il est nécessaire de continuer de travailler ainsi.

Au PJD, l’on est parfaitement conscient des difficultés et problèmes du pays. En tant que majorité gouvernementale, l’on est évidement responsable à l’égard des citoyens, a-t-il encore estimé.

Ces rencontres de concertations entre les deux partis politiques ne sont pas nouvelles, la première rencontre du genre avait eu lieu en 1999 dans la maison de feu Abdelkrim El Khatibi. C’est une véritable rencontre historique qui avait jeté les bases de ce rapprochement entre les deux partis politiques, a-t-il rappelé.

Aujourd’hui, l’on a besoin de rehausser le niveau de cette coopération pour échanger les propositions et les idées dans tous les domaines pour servir notre pays.

Le PJD considère que «le PPS a une place particulière par rapport aux autres partis politiques», a-t-il affirmé.

Il y a quatre mois, a-t-il rappelé, le secrétariat général du PJD avait décidé de tenir ces rencontres avec les partis politiques de la majorité dont cette rencontre d’aujourd’hui. Les deux partis politiques avaient convenu de coordonner leurs actions au cours des dernières élections qui sont restés au même niveau au cours de l’actuel gouvernement.

Le PJD aspire à ce que ces relations restent et se développent même après le 10ème Congrès national du parti, prévu cette semaine, car les deux partis politiques se partagent de nobles objectifs suprêmes pour servir le pays.

Pour sa part, le secrétaire général du PPS, Mohamed Nabil Benabdallah s’est félicité de la tenue de cette rencontre de concertation qui se situe dans le cadre des relations de coopération qui unissent les deux partis politiques depuis la rencontre historique de 1999 chez feu Dr Abdelkrim El Khatibi.

Depuis lors, cette coopération entre les deux partis s’est renforcée donnant lieu à une expérience unique dans le monde arabe entre deux partis politiques à référentiels idéologiques différents, a-t-il expliqué.

Au terme de cette expérience, qui s’est renforcée au lendemain de la Constitution de 2011, les deux partis politiques se sont engagés de travailler pour la consolidation de l’édifice démocratique dans l’intérêt supérieur de la nation et de promouvoir le développement du pays et de la justice sociale et spatiale.

Le PPS continue de participer à cette expérience avec la même détermination et le même sérieux, a indiqué le SG du PPS, qui n’a pas manqué de réaffirmer la volonté du parti de contribuer à sa réussite en assumant pleinement ses  responsabilités au sein de l’équipe gouvernementale, comme il aspire à renforcer ses relations avec le PJD et les autres composantes de la Majorité gouvernementale.

Et à chaque qu’il est sollicité, il n’hésite pas à faire des propositions pour le succès de l’actuelle expérience gouvernementale, tout en étant conscient de la lourdeur de la responsabilité qu’assume le chef du gouvernement également secrétaire général du PJD.

Au niveau social, nombreux sont les citoyens qui réclament davantage de dignité et de droits, en particulier ceux qui n’ont pas bénéficié des fruits de la croissance dans le pays, a par ailleurs affirmé Benabdallah.

C’est pourquoi l’on a convenu de réunir notre prochain congrès national sous le thème de «souffre démocratique nouveau», car l’on a besoin évidemment de pratiques politiques saines et propres et de partis politiques véritablement indépendants à même d’assumer pleinement leurs responsabilités pour réhabiliter la crédibilité de la chose politique et la confiance des citoyens dans les partis politiques.

L’on a besoin d’un nouveau modèle de développement non pas pour faire table rase de l’actuel modèle, qui n’a pas totalement échoué, mais du même modèle avec toutes ses réalisations qu’il convient de renforcer en lui insufflant un nouveau souffle, a-t-il ajouté.

Sans quoi l’on ne sera pas en mesure de répondre aux attentes des citoyens qui ont lancé plusieurs initiatives en dehors des partis politiques (Al Hoceima, Jerada, Tinghir et ailleurs) dont la dernière campagne de boycott.  Il est nécessaire de les écouter au lieu de les insulter et de les sous-estimer dans le respect des de la loi et des principes et valeurs de l’Etat de Droit et de la Constitution.

Abstraction faite de ce qui s’est passé au début de l’actuel mandat gouvernemental, le PPS a mis à la disposition du gouvernement des cadres de qualité performants, qui sont animés par la même volonté de travailler pour aller de l’avant pour la réussite de l’expérience en cours, a-t-il dit.

Tout en l’invitant à les soutenir dans les secteurs dont ils ont la charge (santé et aménagement du territoire national), il lui a proposé de tenir en urgence une réunion pour discuter et rechercher des solutions aux obstacles qui entravent la bonne marche du secrétariat d’Etat chargé de l’eau.

Après quoi, les travaux de la rencontre se sont poursuivis à huis clos avec la participation des membres des deux délégations.

M’Barek Tafsi

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